Les marchés européens tentent de se reprendre, les taux obligataires reculent

AWP

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Paris clôture parfaitement à l’équilibre (-0,00% ou -0,32 point) et Francfort grappille 0,10%. A Zurich, le SMI fléchit de 0,07%.

Les bourses mondiales tentaient de se reprendre mercredi, après des publications économiques aux Etats-Unis ayant entraîné une décélération des taux d’intérêts obligataires, qui restent cependant toujours à des niveaux jugés élevés par les investisseurs.

En Europe, Paris a clôturé parfaitement à l’équilibre (-0,00% ou -0,32 point) et Francfort a grappillé 0,10%. A Zurich, le SMI a cédé 0,07%.

Londres a en revanche lâché 0,77% «en raison de la faiblesse des prix du pétrole, explique Michael Hewson, analyste de CMC Markets, les groupes «BP (-3,17%) et Shell (-2,17%) agissant comme un frein majeur, aux côtés du secteur du tabac», a-t-il ajouté.

Ce dernier pâtissait de l’intention affichée du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, d’étendre l’interdiction de la vente de cigarettes pour que le Royaume-Uni devienne progressivement un pays sans tabac.

British American Tobacco a lâché 1,74% et Imperial Brands 2,77%.

A Wall Street, le Dow Jones prenait 0,21%, le S&P s’octroyait 0,49% et le Nasdaq avançait de 0,96%.

Les marchés ont notamment été aidés par la publication aux Etats-Unis du rapport ADP, selon qui les créations d’emploi du secteur privé en septembre ont continué à ralentir, à 89.000 nouveaux emplois créés, très en dessous des attentes.

Il s’agit du plus faible rythme de croissance observé depuis janvier 2021 et il marque une «accentuation du ralentissement», qui s’accompagne d’un «déclin marqué du rythme de croissance des salaires sur les 12 derniers mois», selon la cheffe économiste d’ADP Nela Richardson, citée dans le communiqué.

Dans le sillage de cette publication, «les taux obligataires, qui étaient à des niveaux particulièrement élevés, ont connu un repli marqué», a observé Michael Hewson.

Cette petite accalmie sur le marché obligataire «a contribué à une reprise sur les marchés européens, mais de courte durée seulement, la publication du dernier rapport ISM sur les services pour septembre» a rappelé la «résilience de l’économie américaine», poursuit l’analyste.

L’activité dans le secteur des services aux États-Unis a en effet enregistré une croissance, pour le neuvième mois d’affilée, selon l’enquête mensuelle publiée mercredi par la fédération professionnelle ISM.

Or, la banque centrale américaine (Fed), qui veut faire davantage baisser le niveau d’inflation, attend des signaux de ralentissement économique.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts américains à 10 ans qui a atteint jusqu’à 4,88% mercredi en début de séance, une première depuis plus de 16 ans, redescendait à 4,74%, contre 4,80% en clôture la veille.

Le taux de la dette allemande à dix ans, qui fait référence sur le Vieux Continent, a dépassé les 3% mercredi pour la première fois depuis le 6 juillet 2011 mais se détendait en fin de séance, à 2,92% vers 16H00 GMT, contre 2,97% mardi en clôture.

Infineon croque une start-up suisse

Le fabricant de puces Infineon (+3,95%) a annoncé mercredi le rachat de la start-up zurichoise 3db Access, spécialisée dans les puces sécurisées à faible consommation d’énergie, pour un montant non divulgué, s’ouvrant de nouvelles possibilités dans le domaine de l’accès sécurisé et de la localisation.

Superdry décolle

Le fabricant de vêtements britannique Superdry s’est envolé de plus de 28% à la Bourse de Londres, porté par l’annonce d’une co-entreprise avec le géant indien Reliance, qui prend le contrôle de ses marques dans plusieurs pays de la région.

Pétrole en baisse et euro en hausse

Les cours du pétrole reculaient avant la tenue d’une réunion technique des pays exportateurs de l’Opep+.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre perdait 3,86% à 87,41 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, abandonnait 4,02% à 85,64 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro progressait face à dollar, notamment en raison de prises de bénéfices sur le billet vert et de la situation politique instable aux États-Unis. L’euro prenait 0,46% à 1,0516 dollar.

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