Les bourses européennes ont fini en ordre dispersé lundi, tandis que Wall Street était stable, attendant un tsunami de publications d’entreprises et la réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine.

En Europe, Paris a fini en hausse de 0,15%, Milan de 0,68%, et Londres était proche de l’équilibre (-0,03%). Une baisse du moral des entrepreneurs allemands, pour la première fois depuis janvier, a cependant pesé sur la Bourse de Francfort, qui a reculé de 0,32%. A Zurich, le SMI a cédé 0,67%. 

Après des records atteints la semaine dernière sur ses trois principaux indices, la Bourse de New York a ouvert en léger repli avant de se reprendre. Vers 17H30 GMT, le Dow Jones prenait 0,11%, le S&P 500 0,12%. De son côté, le Nasdaq était stable (+0,01%).

Les marchés sont restés attentistes depuis l’ouverture de Wall Street, à l’entame d’une semaine qui s’annonce mouvementée: résultats d’entreprises, réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) et indicateurs macroéconomiques sont au programme.

«Pour le moment, on n’a pas l’impression que le marché veuille consolider», estime Ilana Azuelos Bossard, gérante chez Kiplink Finance, même si les investisseurs restent «toujours vigilants» sur les questions de reprise et de situation sanitaire. 

Les prises de risques sont limitées avant la décision, attendue mercredi, de la Fed.

«On attend de la Fed le statu quo dans sa manière de gérer sa politique monétaire accommodante», prévoit l’analyste de Kiplink Finance, qui anticipe également «que la banque centrale affine sa feuille de route face à la remontée de l’inflation». 

«Mais on a l’impression que la Fed sera derrière les marchés quoi qu’il arrive», conclut-elle. 

Sur le marché obligataire, les taux européens se stabilisaient à des niveaux très bas lundi, tout comme le rendement américain à dix ans, qui évoluait autour de 1,27%.

«Les minières ont en particulier été solides après qu’Anglo American a publié des résultats exceptionnels au premier semestre, enregistrant un bénéfice record», note Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

A Londres, Anglo American a pris 3,19% à 3.059 pence, Glencore 3,31% à 326 pence et Antofagasta 4,07% à 1.496 pence.

A Paris, ArcelorMittal est monté de 4,38% à 28,36 euros et Aperam de 3,88% à 51,20 euros. 

A Paris, TotalEnergies (+2,32% à 36,46 euros) a tiré les valeurs du secteur, après avoir annoncé la signature d’un contrat de fourniture d’électricité avec le groupe de gaz industriels Air Liquide, d’une durée de 15 ans. Vallourec a pris 7,33% à 8,35 euros et TechnipFMC 5,90% à 6,24 euros.

A Londres, BP a pris 2,87% à 292 pence et Royal Dutch Shell (action class B) 2,52% à 1.375 pence.

Le vendeur de jouets Hasbro bondissait de 12,27% à 103,84 dollars à Wall Street, après avoir dévoilé des résultats dépassant les attentes au deuxième trimestre grâce notamment au succès des cartes Magic et Donjons & Dragons, et au rebond de ses activités audiovisuelles. 

Le géant de l’immobilier Vonovia (-2,46% à 56,20 euros) a confirmé lundi l’échec de la fusion avec son concurrent Deutsche Wohnen (+1,17% à 51,72 euros). Le taux d’acceptation final de son offre a atteint 47,62%, en dessous des 50% requis.

Vers 17H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, coté à Londres, était stable (+0,04% à 74,11 dollars) par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour livraison en septembre perdait 0,51% à 71,69 dollars.

L’euro progressait légèrement face au billet vert (+0,31% à 1,1811 dollar).

Dans le même temps, le cours du bitcoin continuait de bondir à des niveaux plus vus depuis un mois (+13,47% à 39.125 dollars). 

Selon le site City A.M., le géant Amazon pourrait accepter les paiements en bitcoin sur sa plateforme dès la fin de l’année et étudierait même le lancement de sa propre cryptomonnaie.

La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase montait également de 8,25% à 243,46 dollars à New York.