Les marchés européens se redressent malgré les doutes sur la pandémie

AWP

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Après des pertes allant jusqu’à plus de 3% lundi, Paris reprend 0,81%, Londres 0,54%, Francfort 0,55% et Milan 0,59%.

Les bourses mondiales sont parvenues à effacer mardi une partie des lourdes pertes enregistrées la veille à la faveur de la résurgence de la pandémie, dans un marché restant foncièrement confiant sur les perspectives de reprise.

Après des pertes allant jusqu’à plus de 3% lundi, Paris a rebondi de 0,81%, Londres de 0,54%, Francfort de 0,55% et Milan de 0,59%. A Zurich, le SMI a regagné 0,70%.

De son côté, Wall Street reprenait également des couleurs après que le Dow Jones a perdu plus de 2% la veille: vers 16H50 GMT, il gagnait 1,89%, le S&P 500 prenait 1,74% tandis que le Nasdaq s’appréciait de 1,65%.

«Les marchés actions sont de retour dans le vert ce mardi, mais nous constatons déjà des fragilités dans le rebond, l’Europe ayant abandonné une partie des gains réalisés plus tôt dans la séance», observe Craig Erlam, analyste chez Oanda.

«Les temps sont difficiles pour les marchés, avec une augmentation des cas de Covid-19 - en particulier au Royaume-Uni, et des craintes autour de l’inflation freinant l’optimisme que nous avons observé à certains moments cette année», ajoute-t-il.

«Les vaccins devraient garantir que le nombre de cas ne conduise pas au niveau de décès et de restrictions que nous avons vu au cours des 18 derniers mois», tempère toutefois l’analyste.

Mais «si ce faux sentiment de sécurité encourage aussi de plus grandes prises de risque -comme retirer l’ensemble des restrictions au moment d’un pic (de contaminations)- la seconde partie de l’année pourrait ne pas être aussi brillante que beaucoup l’espéraient», note encore M. Erlam. 

La prudence des investisseurs s’est notamment manifestée ces derniers temps par leur report sur le marché obligataire, qui a entraîné un net recul des taux d’emprunt des deux côtés de l’Atlantique.

Après être brièvement descendu en-dessous de 1,13%, le rendement de la dette américaine à 10 ans repartait en légère hausse, à 1,22%.

Reste que «l’inflation complique un peu la vie des décideurs politiques qui débattent de son caractère transitoire et du moment où une action pourrait être nécessaire», estime M. Erlam, pour qui si les pressions sur les prix persistent, «les mains des décideurs politiques seront plus liées qu’elles ne l’ont été depuis un certain temps».

Le président américain Joe Biden a estimé lundi que les hausses de prix actuelles aux États-Unis étaient «prévisibles» et «temporaires», s’efforçant d’apaiser les craintes d’une forte inflation durable dans le pays.

C’est dans ce contexte que se tient ce jeudi la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), dont la présidente Christine Lagarde a déjà prévenu qu’elle serait «importante».

Sur le front macroéconomique, les mises en chantier de logements aux États-Unis ont continué à augmenter en juin, dépassant les attentes, mais les prochains mois devraient connaître une baisse, annoncée par le recul des permis de construire. 

L’aérien retrouve des ailes 

Easyjet, à l’instar de l’ensemble du secteur aérien, a rebondi (+0,94% à 777,20 pence), au lendemain d’un fort repli. La compagnie britannique a indiqué mardi qu’elle allait faire monter en puissance sa capacité de transports cet été, tablant sur une reprise intra-européenne du trafic avec les vacances, même si les restrictions sanitaires pèsent toujours sur les réservations. 

A Francfort, Lufthansa (+2,36% à 9,67 euros) et MTU Aero Engines (+1,63% à 196,05 euros) ont aussi repris de la hauteur, tout comme Airbus à Paris (+2,34% à 106,00 euros).

Alstom fait le plein de commandes 

Le titre du constructeur ferroviaire est monté de 2,53% à 36,04 euros, fort de prises de commandes qui ont presque triplé au dernier trimestre.

Amazon reste sur terre 

Le titre du géant américain gagnait 0,55% à 3.569,00 dollars après le succès du premier vol habité de Blue Origin, entreprise de son fondateur et président exécutif Jeff Bezos, qui était à bord de la capsule. 

Le pétrole se reprend, euro et bitcoin reculent 

Les cours du pétrole remontaient également, au lendemain d’une lourde chute.

Vers 16H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,68% à 69,09 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour août gagnait 0,66% à 66,79 dollars.

L’euro cédait 0,22% face au billet vert à 1,1775 dollar. 

Le bitcoin refluait de 2,96% à 29.780 dollars. 

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