Les marchés européens reculent avant une première baisse des taux de la Fed

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Paris termine dans le rouge, lâchant 0,57%, Londres baisse de 0,68%, Milan fléchit de 0,37%, tandis que Francfort reste stable (-0,08%). A Zurich, le SMI abandonne 0,50%.

Les bourses mondiales sont orientées à la baisse mercredi à quelques heures d’une annonce de la banque centrale américaine (Fed) qui fixera les marchés sur l’ampleur de sa très attendue première baisse des taux.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé dans le rouge, lâchant 0,57%, Londres a reculé de 0,68%, Milan a cédé 0,37%, tandis que Francfort est restée stable (-0,08%). A Zurich, le SMI a cédé 0,50%.

A Wall Street vers 13H50 GMT, les indices boursiers évoluaient en baisse: le S&P 500 lâchait 0,20%, le Nasdaq 0,31% et le Dow Jones 0,14%.

«Tout le monde s’attend à une baisse des taux d’intérêt» de la Fed mercredi et «c’est l’élément marquant de la semaine», souligne Frédéric Ruf, expert en investissements financiers de Milleis Banque.

Feuilleton à suspense, c’est surtout l’ampleur de cette première baisse des taux qui fait débat depuis de nombreuses séances, avec un niveau d’incertitude par ailleurs assez inhabituel sur les marchés.

Ils tablaient mercredi sur une probabilité de «59% en faveur d’une première baisse de 50 points de base, contre seulement 14% la semaine dernière», détaille Frédéric Ruf.

«Ces anticipations ont nettement évolué après les derniers chiffres de l’inflation américaine publiés la semaine dernière, montrant qu’elle se rapproche de l’objectif cible des 2%» que s’est fixé la Fed, a-t-il ajouté.

La Fed lèvera le voile sur sa décision à 18H00 GMT avec la publication d’un communiqué, qui sera suivi trente minutes plus tard par la conférence de presse du président de la puissante institution monétaire américaine, Jerome Powell.

«Ce discours sera scruté, à la recherche d’indications sur la trajectoire monétaire à venir», explique Frédéric Ruf.

Les responsables de la Fed actualiseront également leurs prévisions pour l’économie américaine, en matière d’inflation, de PIB et de chômage.

Il s’agira de leur dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre, qui opposera l’ancien président républicain Donald Trump à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

La suivante aura lieu immédiatement après le scrutin, les 6 et 7 novembre, de quoi «ajouter un degré de difficulté supplémentaire» dans la capacité des marchés à anticiper cette prochaine décision, ajoute Frédéric Ruf.

Sur le marché obligataire, le taux de l’emprunt américain à échéance dix ans s’établissait à 3,69% vers 15H45 GMT, contre 3,64% la veille. Sur deux ans, il était à 3,66%, contre 3,60%.

Du côté des devises, le billet vert était stable face à l’euro (-0,01%) à 1,1115 dollar pour un euro.

Tupperware ferme la boîte

Lesté par une importante dette et pénalisé par des ventes qui s’érodent, le célèbre Tupperware, dont le nom est passé dans le langage courant, a déposé le bilan. Plus coté depuis la clôture de lundi, le titre restait suspendu.

BASF en ébullition

Le nouveau patron du groupe de chimie en crise BASF (+2,37% à Francfort), Markus Kamieth, pourrait annoncer des mesures visant à donner plus d’indépendance aux divisions des produits chimiques agricoles et revêtements lors des journées investisseurs les 26 et 27 septembre, selon l’agence financière Bloomberg.

Commerzbank en vue

Berlin n’a pas encore décidé si la participation de l’État dans Commerzbank (+1,45% à Francfort) doit encore baisser, après avoir vendu un premier lot d’actions à l’italienne Unicredit, qui entrevoit désormais un rachat de la deuxième banque allemande, a assuré une source gouvernementale. Barclays a par ailleurs rehaussé sa recommandation sur le titre à «pondérer».

Campari, mauvaise surprise

Le PDG du groupe italien de spiritueux Campari, Matteo Fantacchiotti, a démissionné «pour raisons personnelles», cinq mois à peine après avoir pris ses fonctions, a annoncé la société. L’annonce surprise a fait chuter le titre de près de 7,5% à Milan.

Le pétrole en repli

Vers 15H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 0,60%, à 73,26 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre reculait de 0,55%, à 70,80 dollars.

Ailleurs, le bitcoin perdait 1,25% à 59.383 dollars.

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