Les marchés européens plombés par les perspectives économiques chinoises et la dette US

AWP

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Paris et Francfort ont marqué un net recul de 1,54%. Londres a baissé de 1,01%, Milan a lâché 1,97% et Madrid 1,28%. A Zurich, le SMI a cédé 0,57%.

Les bourses mondiales sont en repli mercredi, lésées par une reprise économique plus laborieuse que prévu en Chine, les investisseurs attendant aussi un vote du Congrès américain sur le compromis pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.

En Europe, Paris et Francfort ont chacune marqué un net recul de 1,54%. Londres a baissé de 1,01%, Milan a lâché 1,97% et Madrid 1,28%. Sur le mois, Paris a perdu 5,24% et Londres 5,39%, un niveau de repli plus vu depuis septembre. A Zurich, le SMI a cédé 0,57%.

La dynamique est partagée à Wall Street, où les trois principaux indices étaient en baisse également: vers 16H20 GMT, le Dow Jones et le Nasdaq perdaient 0,79% et le S&P 0,80%.

«La faiblesse des données économiques chinoises ont sérieusement affecté les marchés mondiaux. Les préoccupations sur la demande et l’activité économique moins dynamique ont fait chuter les prix des matières premières», souligne Michael Hewson.

Du côté du pétrole, au lendemain de chutes de plus de 4%, les prix ont continué de reculer. Le baril de Brent de mer du Nord perdait 0,95% à 72,84 dollars et celui de WTI américain 56% à 69,07 dollars vers 16H20 GMT.

En Chine, l’activité manufacturière a connu en mai un repli pour le deuxième mois de suite, selon des données publiées, alors que les analystes tablaient sur une hausse. L’indicateur d’activité non-manufacturier, qui inclut notamment les services, a lui aussi baissé, ce qui confirme une reprise économique post Covid-19 beaucoup plus laborieuse que prévu.

«La Chine est un marché très important pour les valeurs du luxe notamment», souligne Arnaud Morvillez, gérant d’Uzès Gestion.

Sur tous les marchés ce secteur était en peine. A Paris, où le luxe représente 30% de l’indice CAC 40, LVMH a perdu 2,64%, Kering 2,91% et Hermès 2,64%. A Hong Kong, Prada a reculé de 3,23%. Moncler a cédé 0,60% à Milan, Richemont 3,89% et le groupe Swatch 5,22% à Zurich. Burberry a cédé 2,45% à Londres.

Accord sur la dette américaine

Le texte vise à relever le plafond de la dette américaine en échange de coupes budgétaires et sera débattu par les élus de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, mercredi après la clôture des marchés européens. Ce sera ensuite au tour du Sénat, à majorité démocrate, de s’en saisir.

Rien n’est acquis car le texte fait l’objet d’une résistance farouche de la part de certains élus des deux bords.

«Le marché est aussi focalisé sur l’accord sur la dette américaine aujourd’hui et tant qu’il n’y aura pas cet accord on ne voit pas le marché progresser», commente Arnaud Morvillez.

Les pétrolières exposées

Les valeurs pétrolières, sensibles aussi au marché chinois, n’ont pas été à la fête sur les différents indices boursiers. Par ailleurs, la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) est prévu dimanche, pour un éventuel ajustement des niveaux de production de pétrole.

A Londres, Shell a lâché 2,70% et BP 2,85%. A Paris, TotalEnergies a abandonné 1,37%.

Les petits prix de B&M convainquent

A Londres également, la chaîne de magasins britannique B&M a bondi de plus de 8% mercredi, après avoir annoncé des revenus annuels dopés par des petits prix en pleine crise du coût de la vie, et malgré des coûts en hausse qui pèsent sur son bénéfice.

L’action Prudential a quant a elle chuté de plus de 6%, arrivant à la dernière marche de l’indice britannique, après la nomination inattendue d’un nouveau directeur financier, Ben Bulmer, en remplacement de James Turner qui a «démissionné à la suite d’une enquête sur un recrutement» pour lequel il aurait failli aux codes de conduite, sans plus de détail.

Du côté des devises et du bitcoin

Le dollar grimpait mercredi face à l’euro dans l’attente du vote du Congrès américain sur le compromis pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.

Vers 16H15 GMT, le billet vert gagnait 0,83% par rapport à la monnaie unique, à 1,0646 dollar pour un euro, peu après avoir atteint 1,0640 dollar, une première depuis mi-mars.

Le bitcoin reculait de 2,97% à 26.945 dollars.

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