Les marchés européens attendent un ciel plus clair aux Etats-Unis

AWP

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Paris (-1,29%) et Londres (-1,38%) ont nettement reculé, et Francfort a lâché 0,27%. A Zurich, le SMI a cédé 1,33%.

Les bourses mondiales sont indécises mardi, digérant la confiance des consommateurs américains qui a reculé plus timidement qu’attendu, avec en toile de fond, l’attente d’un vote du Congrès américain sur le compromis pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.

Sur le Vieux Continent, Paris (-1,29%) et Londres (-1,38%) ont nettement reculé, et Francfort a lâché 0,27%. A Zurich, le SMI a cédé 1,33%.

A Wall Street, vers 16H00 GMT, l’indice Dow Jones baissait de 0,37%, alors que le Nasdaq avançait de 0,60% et le S&P 500 de 0,13%.

«On a eu aujourd’hui une publication qui a fait bouger le marché, la confiance des consommateurs aux Etats-Unis sur le mois de mai montre des signaux d’affaiblissement, ce qui est compatible avec des anticipations de récession dans les mois à venir», souligne Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.

Toutefois, la confiance des consommateurs a reculé moins qu’anticipé par les analystes. Dans le détail, l’indice général est tombé à 102,3 points, selon la publication mardi du Conference Board, mais il était attendu à 99.

«Ce que constate le Conference Board est qu’une partie des dépenses des ménages liée à l’excès d’épargne constitué pendant la pandémie de Covid-19 est en train de se dégonfler, on assiste à un ralentissement du momentum économique», poursuit Sophie Chauvellier.

Les investisseurs restent aussi toujours attentifs aux discussions au Congrès américain sur l’accord conclu dimanche entre le président Joe Biden et le dirigeant républicain Kevin McCarthy pour relever le plafond de la dette des États-Unis en échange de coupes budgétaires.

Si aucun compromis n’est voté, le pays pourrait se retrouver en défaut de paiement dès le 5 juin, selon le Trésor américain. M. McCarthy a prévu un vote à la Chambre des représentants mercredi en séance plénière. Ce sera ensuite au tour du Sénat, à majorité démocrate, de s’en saisir.

Si la piste du «défaut sur la dette américaine, qui serait du jamais-vu, paraît peu probable, cela reste très surveillé tant qu’il n’y a pas de certitude», conclut Mme Chauvellier.

Détente sur l’obligataire

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines se détendaient. Le rendement de la dette américaine à 10 ans était de 3,70% contre 3,80% à la clôture de lundi.

Les taux des dettes des Etats européens refluent également (2,34% pour le taux allemand à 10 ans, contre 2,43% à la clôture de lundi).

Nvidia sous le feu des projecteurs

Le géant des processeurs Nvidia a dépassé mardi à l’ouverture de la Bourse de New York la barre des mille milliards de dollars de capitalisation boursière, porté par le boom de l’intelligence artificielle. Vers 13H45 GMT, le titre du groupe de Santa Clara (Californie) gagnait 4,75%, après avoir pris plus de 25% la semaine dernière.

En atteignant 404,86 dollars à l’ouverture, l’action a fait basculer le fabricant américain - au départ spécialisé dans les cartes graphiques pour jeux vidéo - dans le cercle très fermé des cinq groupes (Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet et Saudi Aramco) affichant plus de mille milliards de dollars de valorisation.

Rolls Royce sous pression

Le motoriste britannique Rolls Royce a nettement baissé mardi à la suite d’informations sur des poursuites pénales pour corruption en Inde dans le cadre de la vente d’avions de combat au pays en 2003 et 2012. Rolls Royce a fini en recul de 3,12% à Londres.

Du côté des devises et des matières premières

Les prix du pétrole reculaient vers 15H55 GMT. Le baril de Brent de Mer du Nord cédait 4,32%, à 73,74 dollars, et le baril de WTI américain perdait 4,22%, à 69,60 dollars.

Vers 15H55 GMT, un euro valait 1,0721 dollar sur le marché des devises, en petite hausse de 0,12%.

Le bitcoin était à l’équilibre à 27.695 dollars.

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