Les marchés européens nerveux en raison des tensions sur l’Ukraine

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Les bourses de Francfort (-0,67%), Londres (-0,13%), Paris (-0,67%) et Milan (1,28%) ont toutes terminé dans le rouge, après un début de séance hésitant. A Zurich, le SMI a cédé 0,84%.

Les bourses mondiales font preuve de nervosité mardi, après les récents développements militaires en Ukraine et en Russie, une situation qui pousse les investisseurs à privilégier les actifs considérés comme moins risqués que les actions.

A la clôture en Europe, Francfort (-0,67%), Londres (-0,13%), Paris (-0,67%) et Milan (1,28%) ont toutes terminé dans le rouge, après un début de séance hésitant. A Zurich, le SMI a cédé 0,84%.

A Wall Street vers 17H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,27% et l’indice élargi S&P 500 manquait d’impulsion (+0,16%).

Le Nasdaq prenait 0,51%, soutenu par Nvidia, première capitalisation mondiale, qui présente ses résultats mercredi, dont l’action gagnait 2,73%.

La séance est marquée par «un sentiment d’aversion pour le risque, après des informations sur l’approbation de la nouvelle doctrine nucléaire par Poutine» et l’utilisation par l’Ukraine de «missiles longue portée en Russie», déclare à l’AFP Marine Mazet, stratégiste taux chez Nomura.

Elle relève «une vraie sensation d’escalade», avec «l’idée que Poutine veut arriver en position de force dans les négociations».

La Russie a promis mardi une réponse «appropriée» à l’attaque sur son territoire menée par Kiev avec des missiles américains ATACMS, estimant que le conflit basculait dans «une nouvelle phase» et annonçant que les possibilités de recours à l’arme nucléaire étaient ainsi élargies.

Au 1000e jour de l’invasion de l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé les Américains d’avoir aidé l’armée ukrainienne dans ces frappes sur la région frontalière russe de Briansk.

Elles sont intervenues après le feu vert de Washington à Kiev dimanche pour tirer sur le sol russe avec ces missiles de longue portée, ce que le Kremlin avait présenté comme une ligne rouge.

«Les tensions en Ukraine n’ont jamais été aussi élevées», renchérit John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.

«Ce sentiment d’escalade a fait +surperformer+ les actifs peu risqués, comme le taux d’emprunt allemand à dix ans qui a même grimpé de 0,10 point dans la matinée», ajoute Marine Mazet, avant une légère accalmie.

Vers 17H45 GMT, le taux de l’emprunt américain sur 10 ans était à 4,37%, contre 4,41% la veille, et son homologue allemand, référence en Europe, reculait à 2,34%, contre 2,37% la veille.

L’or, valeur refuge par excellence, «profite lui aussi de l’anxiété géopolitique», relève Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management. Vers 16H45 GMT, l’once prenait 0,48% par rapport à la veille, à 2.624,40 dollars.

Parmi les valeurs s’affichant au rebours de la tendance, les titres du secteur de la défense: Rheinmetall a pris 3,85% et Renk 3,65% en Allemagne. Le groupe français Thales a gagné 1,68% et le britannique BAE Systems 1,27%.

Walmart optimiste

La chaîne américaine d’hypermarchés a de nouveau relevé ses prévisions pour l’ensemble de son exercice décalé 2025, après un troisième trimestre meilleur qu’attendu grâce à une croissance de la demande aux Etats-Unis et au bond des ventes sur internet. Le titre progressait à Wall Street, de 3,88% à 16H45 GMT.

Thyssenkrupp confiant

Le conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp a annoncé mardi une nouvelle perte annuelle nette sur son exercice décalé 2023/2024, mais il s’attend à sortir du rouge au prochain exercice, avec un bénéfice net attendu entre 100 et 500 millions d’euros, des perspectives saluées par le marché.

A Francfort, l’action du groupe s’est envolée de 11,65%.

Recul du pétrole

Les cours du pétrole baissent légèrement mardi après l’engagement de l’Iran d’arrêter l’expansion de son stock d’uranium hautement enrichi.

Vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 0,33% à 73,06 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, reculait de 0,33% à 68,93 dollars.

Côté devises, le dollar continue de se renforcer, porté par les perspectives de politiques inflationnistes de Donald Trump. Vers 16H45 GMT, il prenait 0,20% par rapport à la monnaie unique, à 1,0578 dollar pour un euro.

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