Les marchés européens hésitent avant les conclusions de la Fed

AWP

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Paris perd 0,01%, Londres 0,60%, et Madrid 0,67% pendant que Francfort gagne 0,27%, et Milan 0,08%. A Zurich, le SMI cède 0,20%.

Les marchés européens ont clôturé mercredi en ordre dispersé, tandis que Wall Street hésitait à la mi-séance, face à une poussée des rendements obligataires des deux côtés de l’Atlantique en amont des conclusions d’une réunion de la Fed.

Sur le Vieux continent, Paris a perdu 0,01%, Londres 0,60%, et Madrid 0,67% pendant que Francfort a gagné 0,27%, et Milan 0,08%. A Zurich, le SMI a cédé 0,20%. 

Wall Street aussi cherchait sa direction vers 17H00 GMT, le Dow Jones prenant 0,15% pendant que le Nasdaq perdait 1,17% et le S&P 500 0,50%.

Une fois n’est pas coutume depuis un mois et demi, une tension sur les marchés obligataires, miroir traditionnel des anticipations d’inflation, a donné quelques sueurs froides en séance aux acteurs du marché.

Le taux américain à dix ans est monté de 5 points de base à 1,666%, le taux allemand à -0,293% et le français à -0,038%.

Concernant l’Allemagne, l’inflation pourrait dépasser le cap symbolique des 2% cette année pour la première fois depuis 2012, selon le comité des «sages» qui conseillent le gouvernement en matière économique.

Pour le reste, «les investisseurs ont regardé voler les mouches avant les annonces» de la Banque centrale américaine, souligne David Madden, analyste pour CMC Markets UK.

La Fed, qui publiera sa décision dans un communiqué à 18H00 GMT, est peu susceptible de signaler qu’elle va réduire la taille de ses achats d’actifs, encore moins de relever les taux d’intérêt au jour le jour.

Mais les marchés seront attentifs à ses nouvelles prévisions économiques alors qu’ils craignent une surchauffe de l’économie avec le plan de soutien massif du gouvernement américain et le déploiement des vaccinations.

Parmi les indicateurs du jour outre-Atlantique, les mises en chantier de logements neufs ont plongé de 10,3% en février.

Plus tôt mercredi, l’Asie a clôturé attentiste: l’indice vedette japonais Nikkei a légèrement reculé de 0,02%. Hong Kong et Shanghai ont fini à l’équilibre.

L’automobile en forme 

Le secteur automobile s’est bien porté, en dépit d’une chute de 19,3% sur un an du marché automobile européen en février.

A Francfort, BMW a pris 6,16% à 85,46 euros, le marché étant séduit par la perspective pour 2021 d’une «hausse significative» du bénéfice imposable, qui a chuté de 27% lors de l’exercice précédent en raison du COVID-19.

Volkswagen s’est envolé de 11,04% à 230,80 euros. Le premier constructeur européen a lancé mardi la course pour rattraper le pionnier américain de la voiture électrique Tesla, en affirmant vouloir vendre en 2021 un million de voitures électrifiées et compter dominer ce marché «au plus tard» en 2025. 

A Paris, Renault, en tête du CAC 40, a avancé de 3,10% à 39,64 euros quand Stellantis a progressé de 1,41% à 14,94 euros. Les équipementiers Faurecia (+7,07% à 49,85 euros), Valeo (+4,56% à 31,90 euros) et Plastic Omnium (+2,03% à 33,18 euros) n’étaient pas en reste.

Les mines minées 

Les titres britanniques liés aux groupes miniers ont reculé dans le sillage du recul du cours des métaux: Anglo-American a perdu 3,94% à 2.889,50 pence et Rio Tinto 2,67% à 5.560,00 pence.

AstraZeneca marque le pas 

Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca a reculé de 1,30% à 7.138 pence au lendemain d’une nette hausse intervenue malgré la suspension de son vaccin dans de nombreux pays d’Europe en raison de doutes sur des effets secondaires.

L’avis de l’OMS sur ce vaccin était toujours attendu mercredi tandis que de son côté, le ministre britannique de la Santé a appelé mercredi à continuer son déploiement.

Le pétrole recule avec la hausse des stocks américains 

Vers 18H00 (17H00 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 67,50 dollars à Londres, en baisse de 1,30% par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril américain de WTI pour mars reculait de 1,22%, à 64,01 dollars.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont augmenté pour la quatrième semaine d’affilée aux Etats-Unis selon un rapport hebdomadaire.

Dans le même temps, l’euro était quasi stable face au dollar à 1,1901 dollar. Le bitcoin reculait pour sa part de 1,99% à 55.267 dollars.

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