Les marchés européens hésitants face à un virus insaisissable

AWP

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Paris a pris 0,03%, Londres 0,20% et Milan 0,39%, mais Francfort a perdu 0,35%. A Zurich, le SMI a reculé de 0,31%.

Les Bourses européennes ont terminé mercredi en ordre dispersé, tandis que Wall Street était également indécise, les investisseurs restant inquiets du rebond épidémique en Europe et de la lenteur des campagnes de vaccination contre le Covid-19.

Paris a pris 0,03%, Londres 0,20% et Milan 0,39%, mais Francfort a perdu 0,35%. A Zurich, le SMI a perdu 0,31%.

A Wall Street, vers 17H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,81%, le S&P 500 0,32%, mais le Nasdaq reculait de 0,84%, dans le sillage de la baisse surprise des commandes de biens durables aux États-Unis en février (-1,1%).

L’optimisme des marchés s’est émoussé ces derniers jours devant les craintes de perte de contrôle sur la pandémie face aux divers variants du coronavirus responsable du COVID-19 et aux retards dans l’administration des vaccins en Europe.

«Le fiasco de la campagne vaccinale et la méfiance de la population» européenne face aux vaccinations, après l’imbroglio autour des risques liés au sérum AstraZeneca, rendent les investisseurs circonspects, commente auprès de l’AFP Waldemar Brun-Theremin, gérant pour Turgot Asset Management.

D’autant que pour faire face à l’urgence, de nombreux gouvernements ont choisi de s’enfermer un peu plus. 

Après des annonces en France, les Pays-Bas vont prolonger jusqu’au 20 avril les mesures de restrictions, et la Belgique va durcir ses règles pour les commerces et les écoles, de quoi de nouveau affecter ces pays se remettant tout juste d’une année 2020 cataclysmique sur le plan sanitaire et économique.

L’Allemagne a quant à elle renoncé à mettre le pays sous cloche pour le long week-end de Pâques malgré une accélération de l’épidémie sur son sol, mais pourrait interdire «provisoirement» certains voyages vers l’étranger.

S’agissant des vaccins et pour «garantir» l’approvisionnement des Vingt-Sept, Bruxelles a décidé mercredi de durcir son mécanisme de contrôle des exportations de vaccins produits dans l’Union européenne.

Les dirigeants du Vieux Continent ont rivalisé de formulations depuis le début de la semaine pour mettre la pression sur le laboratoire AstraZeneca, accusé de ne pas honorer ses engagements au profit du Royaume-Uni.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a pour sa part mis en garde contre les conséquences en matière d’investissements de «blocus arbitraires».

Quant à l’autre feuilleton du moment sur les marchés, les craintes d’inflation incontrôlée aux États-Unis, le patron de la Banque centrale américaine a une nouvelle fois minimisé les risques, martelant que la Fed disposait des outils pour y faire face. Le taux américain à dix ans se tendait un peu après ces déclarations, à 1,64%.

Plus tôt, l’Asie a continué sa glissade: Tokyo a perdu 2,04%, Hong Kong 2% et Shanghai 1,3%.

Ryanair optimiste 

La compagnie aérienne irlandaise (+4,50% à 1.627 pence) s’est montrée optimiste mercredi pour l’été, prévoyant de tourner à 80% de ses capacités grâce au déploiement des vaccins et à la levée espérée des restrictions de déplacement en Europe.

L’auto allemande recule 

Le secteur automobile a été délaissé, subissant des prises de bénéfices: BMW a perdu 1,01% à 82,59 euros), Daimler 1,32% à 71,65 euros, et Volkswagen 3,33% à 218,85 euros, finissant dernier de Dax.

Carrefour grandit au Brésil 

Carrefour a avancé de 2,31% à 15,09 euros, après l’annonce du rachat de Grupo Big, troisième acteur de la distribution alimentaire au Brésil, pour un montant de 1,1 milliard d’euros.

Le secteur pétrolier rebondit 

Total a pris 1,58% à 40,07 euros, BP 1,96% à 302,00 pence, et Royal Dutch Shell 1,36% à 1.387,20 pence dans le sillage d’un bond des cours du brut, portés par les craintes sur l’approvisionnement d’or noir dues au blocage du canal de Suez et après un état des lieux en demi-teinte des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai progressait de 5,91% à 64,38 dollars par rapport à la clôture précédente. 

A New York, le baril américain de WTI pour mai, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, montait de 5,94% à 61,19 dollars.

L’euro recule, le bitcoin monte 

L’euro reculait de 0,22% face au billet vert, à 1,1824 dollars, et le bitcoin augmentait de 2,35% autour de 55.728 dollars.

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