Les marchés européens gardent leur humeur joyeuse

AWP

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A la clôture, Paris affiche une hausse de 0,82%, Francfort de 0,91% et Zurich de 0,79%. Parmi les grandes places boursières, seule Londres fléchit. 

Les marchés européens ont poursuivi leur hausse jeudi et préparaient une clôture hebdomadaire en forte progression, aidés par la perspective d’une relance économique massive aux Etats-Unis pendant que les campagnes de vaccination se poursuivent.

Paris a pris 0,82%, Francfort 0,91%, et Milan 1,26%. Seule Londres a reculé de 0,06%, «freinée par la livre», remarque Joshua Mahony, analyste de IG. Les principaux indices européens se dirigent vers une progression hebdomadaire entre 1,5% et 6%. A Zurich, le SMI a gagné 0,79%.

A Wall Street à la mi-séance, vers 18H10 (17H10 GMT), le Dow Jones gagnait 0,82%, le Nasdaq 0,63%, et le S&P 500 0,66%, alors que les inscriptions hebdomadaires au chômage et le nombre total de bénéficiaires ont reculé aux Etats-Unis sur une semaine, selon les données du département du Travail.

Outre la publication de nombreux résultats d’entreprises jeudi, «l’attente de la validation du plan de relance par Joe Biden aide à l’optimisme ambiant», réagit David Madden, analyste pour CMC Markets UK.

Concernant les résultats financiers à travers le monde, Roche a vu son bénéfice monter de 17% en 2020, Unilever a dévoilé des profits stables, Shell a annoncé une perte de 21,7 milliards de dollars, et Nokia une perte de 2,4 milliards d’euros.

Le plan de relance américain est lui toujours attendu de pied ferme alors que la Maison Blanche refuse de revoir à la baisse son montant, fixé à 1.900 milliards de dollars.

Cette perspective plutôt rassurante met de côté les risques à court terme, notamment les incertitudes qui demeurent sur l’évolution de la pandémie due aux variants plus contagieux du coronavirus.

La communauté des investisseurs estime qu’une fois la crise sanitaire maîtrisée, elle devrait assister à un rebond économique en Europe et aux Etats-Unis.

La mise en branle de vastes campagnes de vaccination contre le COVID-19 offre «l’espoir d’une reprise plus affirmée et plus solide de l’activité économique cette année», soulignent les analystes d’Aurel BGC.

Record pour Dassault Systèmes 

La résilience en 2020 du groupe français de logiciels, qui vise une nouvelle hausse de son chiffre d’affaires en 2021, a mené l’action (+6,06% à 180,30 euros) à un plus haut historique, s’emparant de la première marche du podium du CAC 40.

Un accord pour Bayer 

Le chimiste allemand a grimpé de 5,32% à 54,26 euros, porté par la signature d’un accord aux Etats-Unis pour parer à d’éventuelles futures plaintes contre le Round’Up, son herbicide soupçonné d’être cancérogène. L’accord doit toutefois encore être accepté par la justice américaine.

Les banques allemandes reculent 

Deutsche Bank (-0,27% à 8,71 euros) a reculé malgré l’annonce de résultats en 2020 meilleurs que prévu. Sa dauphine Commerzbank (-0,11% à 5,64 euros sur le MDax) a aussi baissé après avoir dit mercredi soir s’attendre à une perte de près de 2,9 milliards d’euros en 2020.

Royal Dutch Shell face à une perte colossale 

Dans la foulée de BP et des majors américaines, le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell a dévoilé jeudi une perte massive de 21,7 milliards de dollars pour l’an dernier et son action a lâché 2,07% à 1.246,00 pence.

Unilever à la diète 

Le titre a reculé de 6,20% à 4.067,00 pence, en queue de la cote à Londres. Il a enregistré un bénéfice net part du groupe 2020 de 5,6 milliards d’euros, en repli de 0,8% sur un an, et les investisseurs s’inquiètent des pressions sur les marges.

Du côté des devises et du pétrole 

Vers 18H10 (17H10 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril montait de 0,17% à 58,56 dollars. Le baril américain de WTI pour livraison en mars gagnait 0,56% à 56,00 dollars. 

L’euro cédait 0,52% face au billet vert, à 1,1973 pour un dollar.

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