Les marchés européens en poste d’observation face au secteur bancaire

AWP

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Paris grappille 0,14%, Francfort 0,09% et Londres 0,17%, dans une séance où la bonne tenue du secteur des ressources de base a pondéré la faiblesse de celui de l’immobilier. A Zurich, le SMI monte de 0,49%.

La hausse des rendements obligataires freinait mardi celle des marchés des actions, où les investisseurs se montraient prudemment optimistes après trois semaines de crise bancaire.

Après une ouverture en hausse, les indices européens ont fini en hausse prudente, au lendemain d’un franc rebond auquel le secteur bancaire a participé. Paris a pris 0,14%, Francfort 0,09% et Londres 0,17%, dans une séance où la bonne tenue du secteur des ressources de base a pondéré la faiblesse de celui de l’immobilier. A Zurich, le SMI a gagné 0,49%.

Les places européennes ont «peiné à trouver une direction avec la pression à la hausse des rendements obligataires de court terme», commente Michael Hewson, analyste à CMC Markets, qui observe «une abondance de précaution» à la suite des turbulences des dernières semaines sur le secteur bancaire.

A New York, les indices évoluaient de manière variée, le Dow Jones progressait de 0,18%, l’indice Nasdaq s’effritait de 0,61%, pénalisé par la hausse des taux obligataires, et l’indice S&P 500 cédait 0,11%.

L’anxiété des investisseurs concernant les banques s’est calmée avec l’arrivée d’un repreneur pour la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB), qui avait fait faillite début mars.

Objet de violentes turbulences depuis cette faillite, le marché obligataire s’offre également une pause.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressort à 3,56%, contre 3,52% la veille en clôture.

Le taux de la dette allemande à 10 ans valait 2,28%, contre 2,22% à la clôture de lundi et 2,12% à celle de vendredi. L’équivalent à deux ans s’établissait à 2,57% contre 2,38% vendredi.

Côté indicateur, les consommateurs américains se sont montrés en mars un peu plus optimistes quant à la situation économique des six prochains mois, prenant à contre-pied les attentes. Mais l’enquête mensuelle ne prend en revanche pas en compte la nouvelle hausse des taux directeurs annoncée par la Réserve fédérale mercredi.

Banques mitigées

Amorcé lundi, le rebond des valeurs bancaires européennes a subi un coup de frein mardi, surtout en France où le Parquet national financier a mené plusieurs perquisitions dans cinq établissements bancaires, dont Société Générale (-1,07%), BNP Paribas (+0,35%) et HSBC (à l’équilibre à Londres).

Deutsche Bank est repartie à la baisse (-1,58%), à l’inverse de Commerzbank (+1,58%).

L’immobilier à la cave

Pour les professionnels du secteur, les taux d’intérêts élevés à cause de l’inflation rendent plus difficile le refinancement des biens immobiliers et font pression sur leurs prix, agitant la menace de dépréciations.

Le leader allemand Vonovia (-6,03%) et le spécialiste d’immobilier d’entreprise Aroundtown (-10,2%) ont particulièrement souffert. A Paris, URW a perdu 1,63% et Icade 2,54%.

Du côté des devises, du pétrole et du gaz

Les États membres de l’Union européenne ont accepté mardi de renouveler pour l’hiver 2023-2024 leur objectif de réduction de leur consommation de gaz, initialement adopté l’an dernier face au choc provoqué par la guerre en Ukraine

Les prix du pétrole continuaient de fortement augmenter. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai gagnait 1,24% à 79,08 dollars et le baril de WTI américain à même échéance 1,09% à 73,58 dollars, vers 15H55 GMT.

Du côté des devises, l’euro gagnait 0,44% par rapport au dollar, à 1,0846 dollar pour un euro.

Le bitcoin se stabilisait autour de 27.060 dollars.

L’ancien patron de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies FTX, Sam Bankman-Fried, a fait verser à des officiels chinois au moins 40 millions de dollars de pots-de-vin pour récupérer un accès à des actifs gelés, affirment les autorités américaines dans un document mis en ligne mardi.

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