Les marchés européens en légère baisse, prudence face à la pandémie

AWP

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L’indice CAC 40 reflue de 0,20%, le FTSE 100 perd 0,65% à Londres tandis que le DAX à Francfort finit à l’équilibre (-0,08%).

L’évolution sanitaire et la politique américaine ont pesé à nouveau mardi sur les Bourses européennes dans un contexte de nette remontée des taux d’emprunts souverains.

L’indice CAC 40 a reflué de 0,20%, le FTSE 100 a perdu 0,65% à Londres tandis que le DAX à Francfort a fini à l’équilibre (-0,08%).

A Wall Street, à la mi-séance, le Dow Jones perdait 0,29%, le Nasdaq 0,22% et le S&P 500 0,35% vers 18H30 (17H30 GMT).

«Un certain nombre de grandes économies continuent de faire face à un nombre élevé de nouveaux cas de Covid-19, ce qui pèse sur le moral des investisseurs», observe David Madden, analyste chez CMC Markets. «La politique américaine influence aussi le marché actions», complète-t-il.

Les marchés surveillent le compte à rebours politique aux Etats-Unis jusqu’à la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier.

Le rendez-vous économique majeur de la semaine est prévu jeudi quand le président élu Joe Biden présentera les détails d’un plan supplémentaire d’aide économique aux Etats-Unis.

«Le marché a déjà anticipé les bonnes nouvelles du côté du plan de relance aux Etats-Unis. Toutes les cartes sont sur la table et l’enjeu à plus long terme sera le rythme de la vaccination et le moment où la collectivité sera immunisée», estime Laurent Le Grin, directeur général de DPAM France.

L’Organisation mondiale de la santé a prévenu que les campagnes de vaccination en cours ne devraient toutefois pas garantir une immunité collective en 2021.

Mouvement reflationniste

Sur le marché de la dette souveraine, les rendements sont montés dans un mouvement synchronisé.

Aux Etats-Unis, le taux à dix ans revenait à son niveau de pré-crise sanitaire, autour de 1,17%.

Une hausse des taux révèle que des «tensions inflationnistes commencent à être anticipées dans le marché», explique M. Le Grin.

«Le marché obligataire est en train de prendre la mesure de la relance économique aux Etats-Unis et se demande à partir de quand la Réserve fédérale américain va remonter ses taux», poursuit-il.

Les craintes inflationnistes avaient déjà été observées à travers la hausse des taux d’intérêt sur le marché obligataire américain la veille.

La hausse des taux profite aux financières

La hausse des rendements souverains sur le marché obligataire a réjoui Crédit Agricole (+1,28% à 10,66 euros), Société Générale (+0,57% à 17,64 euros) et BNP Paribas (+0,80% à 45,34 euros).

A Francfort, Deutsche Bank (+1,54% à 9,67 euros) a décidé de ne plus faire affaire à l’avenir avec le président américain ou avec ses entreprises, qui représentent des clients importants, suite à l’intrusion violente de ses partisans au Congrès américain, selon le New York Times.

Carburant pour les pétrolières

Ces valeurs ont profité de la hausse des prix du pétrole qui retrouvaient des niveaux plus vus depuis dix mois et demi, sur fond d’optimisme sur la reprise de la demande d’or noir. BP a pris 2,07% à 305,00 pence et Royal Dutch Shell (action «B») 1,86% à 1.433,60 pence. A Paris, Total a fini en hausse de 0,37% à 37,05 euros.

Les indices en bref

Paris - CAC 40: -0,20% à 5.650,97 points
Londres - FTSE 100: -0,65% à 6.754,11 points
Francfort - Dax: -0,08% à 13.925,06 points
Milan - FTSE MIB: -0,33% à 22.646,07 points
Madrid - IBEX 35: -0,14% à 8.345,90 points
Zurich - SMI: +0,04% à 10.875,25 points
Amsterdam - AEX: +0,18% à 643,58 points
Bruxelles - BEL 20: +0,53% à 3.729,83 points
Lisbonne - PSI 20: -0,21% à 5.126,95 points

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