Les marchés européens digèrent les résultats de Nvidia, conflit ukrainien en toile de fond

AWP/AFP

2 minutes de lecture

Londres avance de 0,79% et Francfort progresse de 0,74%. Plus timides, Paris et Milan grappillent respectivement 0,21% et 0,20%.

Les investisseurs digèrent calmement les résultats du géant technologique américain Nvidia, dans un marché attentif au regain de tensions géopolitiques dû à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

En Europe, la Bourse de Londres a avancé de 0,79% et Francfort a gagné 0,74%. Plus timides, Paris et Milan ont respectivement grappillé 0,21% et 0,20%.

A Wall Street, vers 16H50 GMT le Dow Jones gagnait 0,82%, l’indice Nasdaq progressait et l’indice élargi S&P 500 de 0,21%, tandis que le Nasdaq reculait de 0,43%.

«Les tensions en Ukraine pèsent sur le sentiment de marché aujourd’hui, commente Marc Halperin, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.

Dans le détail, Kiev a accusé jeudi la Russie d’avoir, pour la première fois, tiré un missile intercontinental sur son territoire, en utilisant ce vecteur de sa dissuasion nucléaire sans charge atomique.

Londres a assuré que Moscou avait utilisé pour «la première fois» en Ukraine «un missile balistique d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres».

Le président Vladimir Poutine a lui affirmé qu’il s’agissait d’un missile balistique à moyenne portée. Il a toutefois ajouté que les tirs de missiles occidentaux contre la Russie avait donné au conflit un «caractère mondial».

Les missiles intercontinentaux sont conçus pour transporter des ogives nucléaires et frapper à des milliers de kilomètres de distance.

Cet usage constituerait une escalade sans précédent de la guerre et des tensions russo-occidentales, alors que la Russie avait dit préparer une réponse «appropriée» au recours par l’Ukraine à des missiles occidentaux en territoire russe, une ligne rouge pour Moscou.

Les cours du pétrole grimpaient vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 1,35% à 73,79 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américaine 1,47% à 69,76 dollars.

Le prix du gaz naturel était lui aussi à la hausse, alors que l’hiver arrive en Europe. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait 3,53% à 48,45 euros le mégawattheure (MWh), au plus haut depuis plus d’un an.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat allemands à 10 ans, considéré comme une valeur refuge en Europe, s’établissait à 2,32%, contre 2,35% la veille en clôture et creusait l’écart («spread») avec son équivalent français, stable quant à lui, à 3,10%.

Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à dix ans de référence était stable à 4,42%, contre 4,41% la veille. Sur le marché des changes, le billet vert gagnait 0,62% face à la monnaie unique, à 1,0478 dollar pour un euro.

Nvidia à la loupe

Les marchés digèrent aussi les résultats de la première capitalisation mondiale Nvidia.

Considéré comme le porte-étendard de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative, le géant des semi-conducteurs a largement dépassé les attentes moyennes de bénéfice trimestriel et assuré que la demande pour ses puces ne ralentissait pas.

Le bénéfice net a atteint 19,3 milliards de dollars, un chiffre qui a plus que doublé sur un an (+109%). Une partie des investisseurs semblait toutefois retenir le fait que l’entreprise prévoit un léger tassement de sa marge brute pour le trimestre en cours par rapport au précédent.

A la Bourse de New York, le titre reculait de 1,26%.

Le bitcoin poursuit son ascension

Le bitcoin a dépassé brièvement le cap des 98.000 dollars, poursuivant sa course au record entamé depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. Vers 16H45 GMT, il atteignait 97.161 dollars (+2,85%).

«La combinaison Trump-Elon Musk», devenu bras droit du président élu, «est définitivement l’équipe de rêve pour le bitcoin», «dont le marché ne pouvait que fantasmer jusqu’à présent», résume Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Son cours s’est envolé de plus de 40% depuis l’élection du républicain le 5 novembre.

JD Sports dévisse

La chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion a dévissé de près de 15% à Londres après avoir déploré un «environnement commercial volatil» au troisième trimestre, avec notamment des ventes décevantes en octobre, et prévenu que cela pèserait sur son résultat annuel.

A lire aussi...