Les marchés accueillent sereinement les derniers chiffres de l’emploi aux USA

AWP

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Paris a terminé en hausse de 0,15%, Londres a cédé 0,43%, Francfort 0,16% et Milan a grapillé 0,04%. A Zurich, le SMI a gagné 0,62%.

Après un excès d’optimisme dans la foulée de la publication de chiffres sur l’emploi américain, les marchés évoluent sans réelle tendance vendredi, tout en restant confiants sur la possibilité de voir les taux baisser dans les prochains mois.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,15%. Londres a en revanche cédé 0,43%, Francfort 0,16% et Milan a fini proche de l’équilibre (-0,04%). Paris et l’indice paneuropéen Stoxx 600 ont enregistré de nouveaux records en clôture. A Zurich, le SMI a gagné 0,62%.

Après une ouverture en hausse, portée par le rapport sur l’emploi américain, les indices de Wall Street ont dégonflé. Vers 16H45 GMT, le Dow Jones progressait de 0,18%, tandis que le Nasdaq reculait de 0,32% et le S&P 500 était quasi-stable (-0,07%).

En février aux Etats-Unis, 275'000 emplois ont été créés, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail, plus que ce que prévoyaient les analystes.

Mais le taux de chômage a augmenté à 3,9%, un niveau plus élevé qu’attendu, et les chiffres de créations d’emplois en janvier ont été révisés à la baisse, des signes que les tensions sur le marché de l’emploi américain sont moins importantes que ce que pensaient les économistes.

Et les investisseurs ont salué la hausse modérée (+0,1% sur un mois) du salaire moyen, inférieure aux projections (+0,3%).

Ces «données mitigées ont donné des arguments aux colombes comme aux faucons», commente Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN AMRO Investment Solutions, en référence aux surnoms donnés aux banquiers centraux en faveur d’un assouplissement monétaire ou en faveur d’un maintien des taux élevés.

«Les créations d’emplois assez élevées sont accompagnées de pressions sur les salaires relativement limitées», souligne Amélie Derambure, gérante de portefeuille diversifié chez Amundi, une bonne nouvelle pour la Réserve fédérale (Fed) américaine et pour le scénario d’un ralentissement de l’inflation sans récession.

La Fed surveille en effet les éventuelles pressions inflationnistes que pourraient causer une hausse des salaires et une pénurie de travailleurs.

En réaction sur le marché obligataire le taux d’intérêt de l’emprunt des Etats-Unis à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, baissait légèrement à 4,48% vers 16H45 GMT, contre 4,50% à la clôture de jeudi.

«Le marché table plutôt sur une première baisse de taux en juin et un total de 115 points de base de baisse des taux en 2024», précise Amélie Derambure.

Grifols, acéré

Le géant pharmaceutique espagnol Grifols, dans la tourmente depuis des mises en cause de manipulation comptable en début d’année, a grimpé de plus de 20% à Madrid, retrouvant des couleurs après un plongeon cette semaine dans le sillage de nouvelles accusations du fonds activiste américain Gotham City Research et du placement du groupe sous surveillance par l’agence Moody’s, en vue d’une révision à la baisse de sa note.

Depuis le 1er janvier, et la publication d’un premier rapport accusateur du fond Gotham, son action a abandonné plus de 46%.

HelloFresh mal conservé

Le spécialiste allemand des box de repas HelloFresh a chuté de 41,93% à Francfort après avoir publié ses résultats annuels pour l’année 2023 au-dessous des attentes des analystes.

De plus, «la direction a décidé d’abandonner ses objectifs pour 2025 (10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1 milliard d’euros d’Ebitda)», soulignent les analystes d’UBS.

Bitcoin et or à des records

Le bitcoin a franchi la barre des 70'000 dollars pour la première fois de son histoire et a atteint un nouveau record à 70'085,85 dollars, poussé par l’appétit grandissant pour le risque des investisseurs avec les spéculations autour des baisses de taux aux Etats-Unis.

Vers 16H45 GMT, le bitcoin grappillait 0,19% à 67'462 dollars.

L’or aussi enchaîne les records. Il a touché un plus haut à 2'185,50 dollars et s’établissait à 2'178,54 dollars (+0,86%).

Sur le marché du pétrole, le baril de WTI américain perdait 0,94% à 78,19 dollars et celui de Brent de la mer du Nord cédait 0,83% à 82,27 dollars.

L’euro cotait 1,0940 dollar, en baisse de 0,07%.

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