Les Bourses mondiales et les taux obligataires en baisse

AWP

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La Bourse de Milan a chuté de 2,12%. Paris a perdu 0,69%, Londres 0,36% et Francfort 1,10%. A Zurich, le SMI a cédé 0,45%. 

Les marchés évoluent dans le rouge mardi, affectés par des données économiques chinoises plus faibles qu’attendu et de fortes baisses dans le secteur bancaire.

La Bourse de Milan en particulier a chuté de 2,12%, sa pire séance depuis un mois, en raison de la dégringolade de ses valeurs bancaires après l’annonce par le gouvernement italien d’une taxe de 40% sur les «surprofits de milliards» d’euros des banques pour compenser le coût pour les ménages et les entreprises de l’envolée des taux d’intérêt.

Paris a perdu 0,69%, Londres 0,36% et Francfort 1,10%. A Zurich, le SMI a cédé 0,45%. 

Wall Street a ouvert en baisse: le Dow Jones cédait 1%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, 1,53% et l’indice élargi S&P 500 perdait 1,11% vers 15H55 GMT.

La publication d’une contraction bien plus forte qu’attendu des exportations et des importations de la Chine en juillet a réduit la confiance des investisseurs dans les perspectives économiques mondiales. 

Ces chiffres ont souligné «une demande intérieure qui reste faible et des difficultés économiques supplémentaires aux troisième trimestre, selon Michael Hewson, de CMC Markets. 

Ce constat s’est ressenti sur le marché obligataire, où les taux d’intérêt se replient nettement, une baisse à «associer à des chiffres macroéconomiques moins bons», selon Alexandre Baradez, analyste d’IG France.

Le rendement de l’emprunt de l’État allemand à 10 ans s’établissait à 2,47% vers 15H55 GMT, contre 2,59% à la clôture la veille. Le français à même échéance était à 3% contre 3,13%. Aux États-Unis, le taux à dix ans était à 4,01% contre 4,09%.

Un responsable de la banque centrale américaine, Patrick Harker, a estimé que les taux d’intérêt pourraient rester stables lors de la prochaine réunion en septembre si l’économie conserve sa trajectoire.

Les banques trinquent 

Les valeurs bancaires ont chuté à Milan. Monte dei Paschi a reculé de 10,83%, BPER de 10,94%, Intesa Sanpaolo de 8,67%, Banco BPM de 9,09% ou encore Unicredit de 5,94%.

A Francfort, Commerzbank a perdu 3,34%. A Paris, BNP Paribas a abandonné 3,01% et Crédit Agricole 2,46%, les deux banques française étant bien implantées en Italie.

A New York, c’est un avertissement de la part de l’agence de notation Moody’s qui a troublé les investisseurs. Elle a abaissé lundi soir la note d’une dizaine de petites banques américaines, en citant des risques associés à leur exposition dans l’immobilier commercial. Plusieurs grandes banques sont aussi placées sous surveillance par l’agence de notation, dont Bank of N.Y. Mellon et State Street.

Toutefois, pour Alexandre Baradez, analyste d’IG France, le rapport de Moody’s «n’est pas de nature à générer un vent de panique sur le secteur bancaire».

A Wall Street, BNY Mellon reculait de 2,34%, US Bancorp de 2,47%, Citizen Financial de 3,65% et State Street de 2,69%, et M&T Bank de 3,10% vers 15H50 GMT. 

Abrdn déçoit 

La société d’investissements Abrdn a dévissé de 11,67% à Londres après avoir publié ses résultats semestriels dénotant un résultat opérationnel en baisse et des capitaux sous gestion en baisse.

Eli Lilly à la fête

L’action d’Eli Lilly s’envolait de 17,06% à New York après que le laboratoire pharmaceutique a relevé ses prévisions annuelles et affiché un résultat trimestriel meilleur que prévu.

Du côté du pétrole et du bitcoin 

Les cours du brut reculent légèrement vers 15H50 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 0,26% à 85,15 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, abandonnait 0,17% à 81,78 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar montait de 0,36% à 1.0950 dollar pour un euro.

Le bitcoin était en hausse de 1,42% à 29.570 dollars.

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