Les Bourses européennes sur la défensive, la situation sanitaire pèse

AWP

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Vers 09h30 GMT, défiance et attentisme prédominaient sur les Bourses de Paris (-0,52%), Londres (-0,41%), Francfort (+0,01%) et Milan (-0,04%).

Les marchés boursiers européens, qui avaient flanché vendredi, restaient globalement sur la défensive lundi matin, la situation sanitaire toujours préoccupante en Europe, la récente flambée des rendements obligataires et les turbulences sur les marchés turcs invitant à la prudence.

Vers 09h30 GMT, défiance et attentisme prédominaient sur les Bourses de Paris (-0,52%), Londres (-0,41%), Francfort (+0,01%) et Milan (-0,04%).

La Bourse de New York avait de son côté conclu en ordre dispersé vendredi sur fond de tension des taux obligataires et de décision de la Banque centrale américaine de lever une mesure d’assouplissement des capitaux requis pour les banques.

Dans le sillage de Wall Street, la Bourse de Tokyo a terminé en forte baisse lundi, le Nikkei perdant 2,07% tandis que l’indice élargi Topix a reculé de 1,09%. La crainte d’une aggravation de la pénurie mondiale de semi-conducteurs à la suite de l’incendie d’une usine au Japon a également pesé.

En Asie, le tableau était plus mitigé: la Bourse de Hong Kong a abandonné 0,36% tandis que celle de Shanghai a pris 1,14%.

«L’Europe continue de souffrir du manque d’accès aux vaccins alors que malheureusement, le nombre de contagions s’est accéléré ces dernières semaines. C’est dans ce contexte que certains pays, dont la France, se voient obligés de durcir les contraintes de mobilité», commente Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM.

Selon le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, l’Europe peut atteindre l’immunité collective au 14 juillet grâce à la hausse prévue des livraisons de vaccins.

Le ministre de la Défense britannique a de son côté prévenu dimanche qu’il serait «contreproductif» de bloquer les exportations d’AstraZeneca comme en a menacé la veille la présidente de la Commission européenne si l’Union européenne ne recevait pas d’abord ses livraisons, qui sont nettement inférieures aux chiffres prévus initialement.

Après l’avoir suspendue en raison de doutes sur son innocuité, plusieurs pays ont recommencé en fin de semaine la vaccination avec le sérum du laboratoire suédo-britannique.

«En l’absence d’indicateurs majeurs en début de semaine, toute l’attention va une nouvelle fois se porter sur le marché obligataire», où le taux américain à dix ans a atteint jeudi un nouveau plus haut en 14 mois, estime pour sa part Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg.

Ce lundi matin, les rendements obligataires refluaient légèrement des deux côtés de l’Atlantique, à commencer par le bon du Trésor américain à dix ans, qui valait autour de 1,68%.

«La décision du président turc de limoger à nouveau le gouverneur de la Banque centrale», si elle peut «amener une certaine volatilité sur les marchés financiers» permet «de faire baisser les taux ce matin», note Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Le principal indice de la Bourse d’Istanbul a chuté de plus de 6% lundi matin dans le sillage du plongeon de la devise turque qui s’est dépréciée après le limogeage par le président Recep Tayyip Erdogan du chef de la Banque centrale Naci Agbal, un ancien ministre des Finances respecté.

AstraZeneca bien orienté

Le laboratoire (+1% à 7.181,00 pence) a affirmé lundi que son vaccin était efficace à 80% contre le Covid-19 chez les personnes âgées et n’augmente pas le risque de caillots sanguins, après des essais cliniques de phase III menés aux Etats-Unis.

Volkswagen ne s’arrête plus

Le titre automobile poursuivait sa hausse (+4,65% à 231,75 euros) après que la branche camion du groupe, Traton, a annoncé lundi un investissement de 1,6 milliard d’euros d’ici 2025 pour développer les véhicules électriques.

SUEZ pose ses conditions, Veolia refuse

Prix relevé et maintien d’une «taille critique»: le groupe d’eau et de déchets prenait 0,64% à 18,23 euros après avoir posé dimanche ses conditions pour accepter une offre de rachat de son rival Veolia (-1,56% à 22,13 euros), qui a aussitôt rejeté la proposition.

Du côté du pétrole, de l’euro et de la livre turque

Vers 09h20 GMT (10h20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,28 dollars à Londres, en recul de 0,39% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour avril, dont c’est le dernier jour de cotation, lâchait 0,68%, à 61,00 dollars.

Dans le même temps, l’euro restait stable (-0,05%) face au dollar, à 1,1898 dollar.

La livre turque s’échangeait pour 7,94 livres (-9%) contre un dollar, après avoir reculé jusqu’à 8,47 livres pour un dollar en début d’échanges asiatiques, s’approchant de son plus bas historique.

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