Les Bourses européennes divisées avant la Fed

AWP

3 minutes de lecture

L’Eurostoxx 50 a gagné 0,39%.

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, la prise de risques étant toutefois globalement limitée quelques heures avant les conclusions de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui prend fin dans la soirée.

«Les marchés européens sont dans l’attente de l’issue de la réunion de la banque centrale américaine», a résumé auprès de l’AFP Adrien Dumas, un gérant de Mandarine Gestion.

Au-delà d’une hausse des taux directeurs américains déjà largement anticipée, «la question pour les investisseurs est de savoir s’ils trouveront dans le compte-rendu de la Fed des éléments sur sa politique pour 2019 et sur d’éventuels nouveaux relèvements de ses taux», a-t-il complété.

La réunion du comité monétaire de la Fed devrait déboucher dans la soirée sur une troisième hausse de taux de l’année pour éviter la surchauffe d’une économie en pleine forme jusqu’ici, malgré la guerre commerciale.

La Bourse de New York évoluait tranquillement en hausse à la mi-séance: vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 0,18% à 26.539,01 points, l’indice élargi S&P 500 de 0,33% à 2.922,11 points, et le Nasdaq de 0,33% à 8.033,74 points.

L’Eurostoxx 50 a gagné 0,39%.

La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,61%, à 5.512,73 points. Elle est repassée au-dessus des 5.500 points pour la première fois depuis fin août. Les titres liés au secteur aéronautique et défense ont été bien orientés. Airbus a pris la tête du CAC 40, gagnant 3,24% à 108,48 euros. Safran a avancé de 0,37% à 120,95 euros, Thales de 1,84% à 121,75 et Dassault Aviation de 1,73% à 1.584 euros. Air Liquide a bénéficié (+2,27% à 112,40 euros) d’un relèvement de sa recommandation à «acheter» contre «neutre» précédemment par Kepler Cheuvreux. De même, Bouygues a profité (+2,66% à 37,50 euros) d’un relèvement de sa recommandation à «surpondérer» contre «neutre» auparavant par JPMorgan. Neopost a progressé de 3,53% à 25,20 euros, soutenu par une hausse de son bénéfice net de 18,1% au premier semestre, malgré la confirmation d’une baisse de son chiffre d’affaires pour l’année 2018.

La Bourse de Francfort a fini proche de l’équilibre, le Dax grappillant 0,09% à 12.385,89 points. Daimler (+0,16% à 54,83 euros) a fini dans le vert après avoir un temps chuté à l’annonce du départ, en mars 2019, de son emblématique patron, Dieter Zetsche, aux commandes du groupe depuis 2006 et qui laisse la place au Suédois Ola Källenius. BMW a fini in extremis dans le vert, grappillant 0,04% à 79,03 euros, au lendemain d’un avertissement sur résultats mis sur le compte, entre autres, de «distorsions» du marché provoquées par les nouveaux tests d’émissions polluantes WLTP. Thyssenkrupp a encore terminé en queue de Dax (-2,29% à 20,07 euros) et cumule désormais 17,12% de pertes depuis le début de l’année, les investisseurs appréciant peu la vacance à la tête du groupe, empêtré dans un conflit avec ses actionnaires.

La Bourse de Londres a également terminé proche de l’équilibre. L’indice FTSE-100 des principales valeurs a grignoté 0,05% à 7.511,49 points. Le marché londonien a été tiré vers le bas par le secteur pétrolier après sa récente progression et alors que les prix du brut reprenaient leur souffle. BP a perdu 0,12% à 586,00 pence et Royal Dutch Shell (action «B») 0,82% à 2.673,50 pence. Les valeurs minières ont été sous pression, en particulier les producteurs d’or Fresnillo (-3,65% à 829,60 pence) et Randgold (-2,53% à 5.322,00 pence). Ce dernier avait bondi ces derniers jours grâce à l’offre de rachat dont il fait l’objet de la part du numéro un mondial, le canadien Barrick. La chaîne d’habillement Next a laissé quelques plumes (-2,14% à 5.400,00 pence) après s’être envolée la veille grâce à des objectifs financiers relevés pour son exercice annuel.

La Bourse de Milan a terminé en petit recul, l’indice FTSE Mib cédant 0,10% à 21.646 points. Luxottica a réalisé la meilleure performance (+2% à 58,22 euros), suivi de Pirelli (+1,38 à 7,186 euros) et Campari (+1,17% à 7,375 euros). En revanche, Telecom Italia a cédé 2,01% à 0,5468 euro, en raison des prix très élevés que sont en train d’atteindre les enchères pour les fréquences 5G.

L’indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,33% à 9.524,80 points. La deuxième banque espagnole, BBVA, ayant annoncé que son directeur général allait remplacer son président exécutif, a fini en baisse de 0,38% à 5,58 euros. La plus forte hausse revient au groupe Acciona (BTP/services), qui prend 2,23% à 77 euros.

L’indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 1,07% à 1,47 euro. Banco BPI a reculé de 1,07% à 1,47 euro. A l’inverse, Sonae a pris 1,69% à 0,91 euro et Banco Santander 2,07% à 4,43 euros. 

A Zurich, la Bourse suisse a poursuivi sur sa lancée, l’indice SMI des valeurs vedettes clôturant à 9.080,14 points en hausse de 0,65%. La plus forte hausse revient au géant du ciment et du béton LafargeHolcim, qui a gagné 3,36% à 47,41 francs suisses. Le groupe de spécialités chimiques Lonza était également recherché (+2,81% à 336,20 francs suisses). Il a relevé la veille son objectif de ventes pour 2018 après la publication de chiffres en forte hausse au premier semestre grâce au rachat de l’américain Capsugel.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a clôturé autour de l’équilibre (-0,05% à 552,35 points). A la baisse, le spécialiste de l’éclairage Signify (ex-Philips Lighting) a chuté de 4,43% à 22,23 euros. A la hausse, Altice Europe a gagné 1,78% à 2,28 euros.

La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,19%, l’indice Bel-20 des valeurs vedette s’affichant à 3.743,58 points. Le groupe énergétique Engie a connu la plus forte hausse (+1,27% à 12,41 euros). A l’inverse, le groupe postal Bpost a tiré l’indice vers le bas, perdant 2,61% à 14,20 euros, soit le plus fort recul de l’indice.

A lire aussi...