Le pétrole se replie après l’augmentation des stocks US et la hausse du dollar

AWP

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Le WTI termine sur une chute de 3,33% à 81,34 dollars et le Brent finit sur un recul de 2,52% à 82,64 dollars.

Les cours du pétrole se sont nettement repliés mercredi, alors qu’ils naviguaient près de leurs derniers sommets de fin octobre, après une nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre a chuté de 2,81 dollars ou 3,33% à 81,34 dollars.

Le contrat de référence outre-Atlantique avait atteint lors des tous premiers échanges 84,97 dollars, à moins de 50 cents de son dernier plus haut atteint le 25 octobre.

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a lâché 2,14 dollars ou 2,52% à 82,64 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Le Brent avait dépassé pendant la nuit la barre des 85 dollars, culminant à 85,50 dollars, une première depuis le 27 octobre.

Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont continué d’augmenter, avançant d’un million de barils, ce qu’ont retenu les opérateurs même si les stocks d’essence ont diminué plus que prévu, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché.

«Ce rapport était constructif, vu les déclins des réserves d’essence et de produits distillés», même si le marché a réagi de façon baissière, «déçu de la non-diminution des stocks de brut», a relevé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Selon lui, les investisseurs craignent surtout que l’administration de Joe Biden «ne puise dans les réserves stratégiques de pétrole afin de faire baisser les prix de l’essence».

Selon l’indice CPI publié mercredi, l’inflation annuelle a grimpé à un plus haut en 30 ans en octobre aux Etats-Unis à 6,2%, en partie à cause des prix des carburants. Le président Joe Biden a aussi affirmé que lutter contre l’inflation allait être «une priorité absolue».

Une potentielle vente d’or noir, tirée des réserves stratégiques américaines, est dans toutes les têtes.

La vive hausse du dollar mercredi, au plus haut en quinze mois face aux principales monnaies, pesait aussi sur le cours de l’or noir, soulignaient les analystes.

Les opérateurs ont digéré par ailleurs le rapport STEO (Short-Term Energy Outlook) de l’EIA publié mardi.

Ce dernier a relevé son estimation de production américaine pour 2022 (11,9 millions de barils par jour contre 11,7 jusqu’ici) et prévoit que l’offre mondiale rattrapera la demande début 2022 avant de la dépasser, des éléments de nature à faire baisser les prix.

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