Le pétrole reste à plus de 65 dollars malgré le rebond du dollar

AWP

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A New York, le prix du baril de WTI termine en baisse de 35 cents pour clôturer à 65,45 dollars.

Le prix du pétrole a terminé en baisse vendredi à New York et à Londres, lesté par le léger rebond du dollar et le repli des cours des produits raffinés.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a cédé 35 cents pour clôturer à 65,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

UN RECUL PLUS MARQUé à LONDRES

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 68,58 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,07 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Le rebond du dollar, dans le sillage de données meilleures que prévu sur l’emploi aux Etats-Unis en janvier, a pesé sur les cours.

La hausse du billet vert, monnaie de référence du pétrole, a en effet tendance à rendre plus cher le baril pour les investisseurs utilisant d’autres devises.

LES MARCHéS ANTICIPENT UNE BAISSE DE LA DEMANDE

Les prix du brut ont aussi été affectés vendredi par le net recul à New York des cours de l’essence et du fioul de chauffage, selon Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

«On prévoit un réchauffement des températures dans les semaines à venir et avant qu’on s’en aperçoive on sera au printemps. Les marchés anticipent une baisse de la demande», a-t-il justifié.

COURS ENCORE PROCHES DU PIC DE 2014

En léger repli ce vendredi, les cours du pétrole restent cependant proches de leur plus haut niveau depuis 2014.

«Les mouvements de prix montrent qu’il y a toujours une hésitation du marché, tiraillé entre l’Opep et le pétrole de schiste américain», a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L’OPEP TIENT SES ENGAGEMENTS

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie, font depuis un an des efforts pour limiter leur production et ainsi écluser une partie des réserves mondiales de brut, dans le but de redresser les prix. Selon diverses estimations diffusées cette semaine, ces pays se sont dans leur ensemble tenus à leurs engagements en janvier.

«Le respect de cet accord montre une grande discipline de la part de producteurs qui, à d’autres époques, pourraient avoir été tentés de tricher ou au moins de faire monter un peu leur production pour compenser la chute de celle du Venezuela, en grandes difficultés», a souligné Phil Flynn, de Price Futures Group.

Cela permet de compenser la forte hausse de la production de brut aux Etats-Unis, passé en novembre au-dessus de la barre des 10 millions de barils par jour pour la première fois depuis 1970.

Les observateurs mettent cependant en garde contre l’effet contre-productif de cette progression.

«Beaucoup d’analystes pensent que les prix ne peuvent se maintenir au-dessus de 70 dollars en raison de la hausse de la production américaine de pétrole de schiste», a observé Greg McKenna, d’AxiTrader.

 

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