Le pétrole stable après une forte hausse des stocks

AWP

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Les réserves commerciales de brut ont augmenté de 6,8 millions de barils pour s’établir à 418,4 millions. Au cours des dix semaines précédentes, ils avaient baissé de plus de 47 millions de barils pour descendre à leur plus bas niveau depuis 2015.

Les cours du pétrole se stabilisaient mercredi en fin d’échanges européens alors que les réserves américaines de brut ont grimpé pour la première fois depuis onze semaines tandis que la production des Etats-Unis continue de croître.

Vers 17h00 GMT (18h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 69,00 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance prenait 3 cents à 64,53 dollars.

Les stocks de pétrole brut, après dix semaines consécutives de baisse, ont enregistré une forte progression aux Etats-Unis la semaine dernière alors que la production continuait d’augmenter, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l’Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 26 janvier, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 6,8 millions de barils pour s’établir à 418,4 millions, quand les analystes interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur une hausse de seulement 900.000 barils.

«Cette hausse est due à la fois à la hausse de la production et à une activité moindre des raffineries», a commenté Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.

La production de brut a poursuivi sa hausse, les Etats-Unis extrayant en moyenne 9,92 millions de barils par jour (mbj) contre 9,88 mbj la semaine précédente, au plus haut depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.

Les marchés retrouvaient l’équilibre en fin de séance européenne, mais avaient déjà reculé mardi quand cette hausse des stocks avait été anticipée.

«Le fait que le marché réagisse à cette hausse prouve que les craintes de surproduction planent toujours», a estimé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Les cours du pétrole ont atteint jeudi dernier leur plus haut niveau en trois ans. Le marché est remonté fin 2016 et en 2017, portés par les efforts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de dix autres producteurs, dont la Russie.

Alors que la production excessive avait fait plonger les prix et grimper les réserves à travers le monde, le cartel et ses partenaires se sont engagés fin 2016 à limiter leur production, un accord qui a été dans l’ensemble respecté en 2017 et qui a été renouvelé en fin d’année jusqu’à fin 2018.

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