Les prix du pétrole ont terminé en hausse mardi, toujours à des niveaux élevés après l’annonce de coupes de production de certains pays membres de l’Opep+ la semaine dernière et aidés par un repli du dollar.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,69% à 85,61 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a grimpé de 2,24% à 81,53 dollars.

«Le dollar était assez faible aujourd’hui ce qui a suscité des achats spéculatifs», le pétrole brut s’échangeant en dollars, il devient moins onéreux quand la devise américaine faiblit, a rappelé Andrew Lebow, de Commodity Research Group.

Vers 19H20 GMT, le billet vert lâchait un demi-point de pourcentage face à l’euro et 0,38% pour le Dollar Index qui le compare à un panier d’autres monnaies.

Pour les analystes de CBA, les cours restaient «fermement au-dessus de 80 dollars le baril à la suite de l’annonce surprise de l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) le 2 avril de réduire davantage la production jusqu’à la fin de l’année 2023».

Les réductions de production de huit membres du groupe avec celles annoncées par la Russie devraient priver le marché d’environ 1,6 million de barils de brut par jour dès mai, et jusqu’à la fin de l’année 2023.

La nouvelle a provoqué un bond de 5 dollars par baril des deux références mondiales du brut.

Alors que les marchés sont dans l’attente du chiffre de l’inflation américaine mercredi, Edward Moya d’Oanda, analyste chez Oanda, a averti que si l’indice des prix à la consommation «continue d’augmenter, alors le niveau de 85 dollars pour le baril de WTI américain n’offrira que peu de résistance».

Les analystes toutefois misent sur une inflation, mesurée par l’indice CPI, de 5,1% en mars sur un an, en repli par rapport aux 6% enregistrés sur douze mois en février.

Enfin, les courtiers allaient guetter mercredi l’état des stocks hebdomadaires de brut américain. Les prévisions des analystes misent sur une réduction de ces réserves.

«On s’attend à ce que les données de cette semaine sur les niveaux des stocks américains montrent une baisse dans le pays le plus gros consommateur du monde», affirment les analyses d’Energi Danmark.