Le pétrole grimpe en flèche, galvanisé par la guerre en Ukraine

AWP

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Vers 11h30, le Brent s’envolait de 4,92% à 102,75 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 5,11% à 96,27 dollars.

Les prix du pétrole bondissaient lundi après les nouvelles sanctions prises contre la Russie, dopés par la guerre en Ukraine, la crainte des investisseurs d’une rupture de l’approvisionnement en pétrole grandissant.

Vers 10h30 GMT (11h30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le dernier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’envolait de 4,92% à 102,75 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 5,11% à 96,27 dollars.

«Les inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l’approvisionnement en énergie de la Russie poussent les prix du pétrole et du gaz à la hausse alors qu’une nouvelle semaine de négociation commence», commente Carsten Fritsch, de Commerzbank.

La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde.

Plus tôt en séance, le prix du baril de WTI avait bondi de plus de 6% et le Brent de plus de 5%, les deux références évoluant au dessus du seuil symbolique de 100 dollars le baril.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dimanche mettre en alerte la «force de dissuasion» de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire.

«Les fortes hausses de prix sont dues aux sanctions imposées à la Russie par l’Occident, qui se sont encore considérablement renforcées ce week-end», affirme l’analyste de Commerzbank.

Les alliés occidentaux planifient d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale.

Par ailleurs, les partenaires occidentaux ont décidé de restreindre davantage l’accès de la banque centrale russe aux marchés des capitaux, et de paralyser les actifs de la banque centrale russe afin d’empêcher Moscou d’y recourir pour financer le conflit en Ukraine.

Le géant pétrolier britannique BP a annoncé dimanche son désengagement de Rosneft, la plus grande société pétrolière russe, dont il détenait jusqu’ici une participation de 19,75%, à la suite de «l’agression» de l’Ukraine par la Russie.

«La Russie pourrait riposter à ces mesures sévères en réduisant, voire en suspendant complètement, ses livraisons d’énergie à l’Europe», estime M. Fritsch.

Cette nouvelle volée de sanctions «pourrait éventuellement interrompre l’approvisionnement en gaz de l’Europe et entraîner des conséquences économiques dangereuses pour le continent et le reste du monde», avertit également Hussein Sayed, analyste pour Exinity.

Peu après l’ouverture, le marché de référence du gaz naturel en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, a grimpé de plus 35% pour atteindre 128 euros le mégawattheure (MWh). Vers 10H30 GMT, le TTF se négociait à 108,04 euros le MWh.

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