Le pétrole finit en ordre dispersé, entre demande fragile et offre contrainte

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 0,07% à 107,10 dollars et le WTI finit sur une perte de 0,66% à 104,09 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé lundi, entre la perspective d’un nouveau trou d’air de la demande chinoise et les contraintes toujours fortes qui pèsent sur l’offre.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a grignoté 0,07%, pour clôturer à 107,10 dollars. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, a lui cédé 0,66%, et fini à 104,09 dollars.

«C’est une lutte acharnée» entre les tenants d’une demande amoindrie par un ralentissement économique et ceux se concentrant sur l’offre structurellement contrainte, a expliqué Bill O’Grady, de Confluence Investment.

«Le marché essaye de comprendre ce qui se passe côté demande et offre», a abondé Bart Melek, de TD Securities. «Et ces derniers jours, la tendance a été plutôt à la baisse», le spectre d’une demande réduite l’emportant sur le manque d’offre.

«Et la raison principale tient à la Chine», a poursuivi l’analyste, en référence à la nouvelle vague de confinements pour endiguer de nouveaux foyers de coronavirus, notamment à Shanghai, mais aussi à Macao.

Les cours du brut ont globalement pâti initialement d’un mouvement d’aversion au risque, qui a affecté l’ensemble des matières premières.

Autre facteur de baisse des prix, la résolution du début de crise qui touchait l’oléoduc CPC (ou KTK), lequel achemine l’essentiel des exportations de pétrole kazakh vers le terminal russe de Novorossiisk.

Une cour d’appel russe a commué lundi en amende la décision d’une juridiction de première instance qui avait ordonné l’arrêt de l’oléoduc pour 30 jours pour cause de violations de normes environnementales.

Les opérateurs avaient aussi en tête la visite, vendredi, du président américain Joe Biden à Jeddah, en Arabie Saoudite, lors de laquelle il doit rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane.

«Les attentes vis-à-vis d’un engagement significatif à augmenter la production des Etats du Golfe sont modérées», a indiqué, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

«Le principal objectif est l’amélioration des relations avec l’Arabie saoudite, ce qui signifie que Biden sera prudent» dans ces demandes, prévoit l’analyste.

Pour Bill O’Grady, le redressement des cours du brut en fin de séance après un début de journée en nette baisse est, pour partie, attribuable à la hausse des contrats à terme sur l’essence, qui ont emmené le brut avec eux.

Bart Melek voyait aussi là l’effet de la remontée des taux obligataires, qui s’étaient d’abord fortement repliés, un signal qui témoigne, selon lui, d’une vision moins sombre de la trajectoire de l’économie.

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