Le pétrole baisse, l’inflation menace la demande

AWP

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Vers 11h20, le Brent perdait 1,91% à 105,46 dollars. Le baril de West Texas Intermediate baissait quant à lui de 2,11% à 103,48 dollars.

Les prix du pétrole étaient en repli jeudi, lestés par les craintes qui pèsent sur la demande en or noir en raison de l’inflation galopante, aggravée par la guerre en Ukraine.

Vers 09h20 GMT (11h20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 1,91% à 105,46 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin baissait quant à lui de 2,11% à 103,48 dollars.

«Le va-et-vient sur le marché du pétrole se poursuit», commente Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank. «Les prix du pétrole manquent de direction claire».

Les cours du pétrole avaient vivement rebondi mercredi après plusieurs séances de pertes, galvanisés par les craintes de perturbation de l’offre.

Les gains de la veille «ainsi que le recul de ce matin reflètent fidèlement l’état de paralysie du marché pétrolier», estime Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

«Quelle est la force motrice ultime? La crainte d’une récession ou une pénurie de l’offre?», interroge l’analyste. «L’économie mondiale s’essouffle en raison de l’inflation élevée exacerbée par la crise ukrainienne et les hausses de taux d’intérêt qui en découlent.»

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont fortement gonflé la semaine dernière contre toute attente, ce qui d’ordinaire signifie une panne de la demande. Mais ce rebond reflète en fait un prélèvement important dans les réserves stratégiques américaines de 7 millions de barils.

En parallèle, l’inflation a un peu ralenti aux Etats-Unis en avril, mais n’apporte qu’un léger soulagement tant la hausse des prix reste forte.

«Les marchés boursiers sont donc en difficulté et l’inflation des prix à la consommation (et du pétrole au détail) a un impact profond sur la demande mondiale de pétrole», poursuit Tamas Varga.

Jeudi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a écarté «tout déficit aigu de l’offre à court terme» de pétrole, grâce à «la hausse régulière de la production ailleurs (qu’en Russie), avec un ralentissement de la croissance de la demande, en particulier en Chine», selon son rapport mensuel sur le pétrole.

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