Pétrole/USA: bond des stocks mais forte baisse des réserves stratégiques

AWP

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Les stocks américains de brut ont grimpé de 8,5 millions de barils pour s’établir à 424,2 millions pour la semaine s’achevant le 6 mai.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont fortement gonflé la semaine dernière contre toute attente mais cela reflète un prélèvement important dans les réserves stratégiques américaines, selon les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) mercredi.

Les stocks américains de brut ont augmenté de 8,5 millions de barils pour s’établir à 424,2 millions pour la semaine s’achevant le 6 mai.

Dans le même temps, l’administration américaine a mis sur le marché pour 7 millions de barils, tirés de ses réserves stratégiques qui tombent à 543 millions de barils.

Les analystes misaient sur une légère réduction des stocks de brut de 1,4 million de barils.

Si l’on exclut l’apport des réserves stratégiques, ils ont en fait légèrement augmenté d’1,5 million de barils.

Vers 15H15 GMT, les cours du brut sur la pente ascendante depuis l’ouverture, conservaient leur élan après deux séances de baisse.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 4,34% à 106,90 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, prenait 4,88% à 104,63 dollars.

«Les 7 millions de barils tirés des réserves stratégiques sont le principal moteur de ce gonflement des stocks», soulignait Matt Smith de Kpler. «Mais il faudra s’habituer désormais à ces transferts importants», prévient-il.

Depuis début septembre, le gouvernement de Joe Biden puise dans les réserves stratégiques, qui ont fondu de plus de 78 millions de barils depuis sept mois, dans l’optique de faire baisser les prix à la pompe.

Ceux-ci ont encore atteint des records mardi et mercredi à 4,40 dollars le gallon (3,78 litres) en moyenne aux États-Unis, selon l’AAA (American Automobile Association) qui tient ces statistiques depuis 2000.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions, qui avivent la tension sur les cours du pétrole, plus de 30 pays sont en passe de suivre les États-Unis et de puiser dans leurs réserves stratégiques, selon le président démocrate.

La demande américaine de produits pétroliers s’est un peu tassée alors que les températures s’adoucissent. Elle s’est inscrite à 19,2 millions de barils par jour (mb/j), en repli de 235.000 barils.

Les importations sont restées stables à 6,2 mb/j tandis que les exportations se sont réduites de 695.000 barils à 2,8 mb/j.

La production américaine de brut a modestement reculé à 11,8 mb/j (-100.000 b/j).

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