La chute du pétrole fige les Bourses

AWP

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Les places européennes ont fini pour la plupart proches de l’équilibre, à l’instar de Paris (-0,06%), Francfort (-0,10%) et Londres (+0,13%).

Les Bourses se sont montrées effacées lundi face aux craintes liées au variant Delta, qui ont fait reculer les matières premières, et au spectre d’une réduction du soutien monétaire de la Banque centrale américaine.

Les places européennes ont fini pour la plupart proches de l’équilibre, à l’instar de Paris (-0,06%), Francfort (-0,10%) et Londres (+0,13%). Milan a progressé de 0,54%. A Zurich, le SMI a gagné 1,10% et inscrit de nouveaux records.

Peu après la clôture en Europe, à New York, l’indice Dow Jones perdait 0,24% tandis que l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,09%. Le Nasdaq avançait de 0,21%.

«Séance sans lustre pour les marchés européens manquant de direction, la faiblesse des prix des matières premières étant compensée par la force des valeurs défensives» (eau, gaz), résume Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La saison des résultats touchant à sa fin, les marchés manquent désormais de catalyseur, surtout que les publications ont largement contribué à la hausse des marchés cet été.

«Le paysage à moyen terme pour les actions européennes reste favorable», estime cependant Alexandre Baradez, analyste d’IG France.

Le bon du Trésor américain à dix ans se stabilisait (à 1,30%) après avoir bondi vendredi sous l’effet de chiffres de l’emploi meilleurs qu’attendus aux Etats-Unis, confirmant que la reprise est en bonne voie et ouvrant peut-être un peu plus la porte à une diminution du soutien monétaire de la Banque centrale américaine.

«Le rapport sur l’emploi vient un peu plus acter la proximité d’un tapering», c’est-à-dire une réduction du soutien monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), estime M. Baradez.

Pour autant, l’impact restait limité sur le segment technologique, peut-être à cause des craintes liées au variant Delta, les activités du numérique profitant habituellement des mesures de restriction sanitaire.

Autre effet de ce variant, les secteurs sensibles au cycle économique (tourisme, automobile) se tassaient tandis que les valeurs défensives progressaient.

Des «petits arbitrages» mais dans l’ensemble, «le variant Delta n’inquiète pas trop», selon l’expert.

Le tourisme tourmenté par le variant Delta 

La situation sanitaire mondiale reste encore problématique et les secteurs liés à la mobilité se sont tassés, à l’image d’Air France-KLM (-0,64% à 4,06 euros), ADP (-1,63% à 102,85 euros), Airbus (- 1,83% à 114,76 euros). L’hôtelier Accor a perdu 0,82%.

A Londres, IAG, propriétaire de British Airways, Vueling et Iberia, a cédé 3,3% à 167,72 pence et la compagnie EasyJet 2,61% à 828,20 pence.

Vectura réévalué 

La société britannique Vectura, spécialisée dans les inhalateurs médicaux, a pris 5,49% à 173 pence. Le géant américain du tabac Philip Morris a relevé son offre de rachat à 165 pence par action, afin de contrer une proposition concurrente.

Delivery Hero prend une part dans Deliveroo 

Le spécialiste allemand de la livraison de repas Delivery Hero a terminé dans le rouge (-3,20% à 126,95 euros), après avoir acquis 5% du capital de la plateforme britannique Deliveroo qui a bondi (+4,52% à 339,80 pence) à la Bourse de Londres.

Les volailles Sanderson Farms s’envolent 

Le titre du producteur de volailles Sanderson Farms grimpait de plus de 7% à 195,52 dollars. Le groupe a annoncé son acquisition par Cargill et le fonds d’investissement Continental Grain au prix de 203 dollars l’action. L’opération valorise le troisième producteur de poulets des Etats-Unis à 4,5 milliards de dollars.

Le pétrole recule, le dollar monte 

Les prix du pétrole reculaient fortement lundi, pénalisés par la hausse des contaminations au Covid-19 chez les deux pays premiers consommateurs de brut, les Etats-Unis et la Chine. Ils ont affecté l’ensemble des valeurs du secteur.

Vers 16H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre chutait de 2,14% à 69,18 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour septembre lâchait 2,30% à 66,70 dollars.

L’euro s’échangeait à 1,1741 pour un dollar, affichant ainsi une baisse de 0,20%.

Le bitcoin montait de 4,64% à 45.914 dollars.
 

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