La Chine offre un répit aux marchés européens

AWP

2 minutes de lecture

Francfort termine en hausse de 0,35%, Paris de 0,64% et Londres de 0,90%. A Zurich, contrairement à la tendance continentale, le SMI finit en baisse de 0,89%.

L’allégement des restrictions sanitaires annoncé en Chine donnait un nouveau souffle aux places financières mardi, mais ces éléments n’ont pas suffi aux marchés américains, déçus par un indicateur de confiance des consommateurs.

Les bourses européennes ont terminé en hausse: Francfort a pris 0,35%, Paris 0,64% et Londres 0,90%. A Zurich, le SMI a terminé en baisse de 0,89%.

Mais Wall Street, qui avait suivi le même chemin à l’ouverture, s’est retournée: le Dow Jones reculait de 0,58%, le S&P 500 de 1,06% et le Nasdaq de 1,90% vers 16H00 GMT.

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis s’est nettement dégradée en juin, plus que prévu, tombant à son plus bas niveau depuis février 2021. Ils se montrent d’ailleurs pessimistes pour les mois à venir, selon l’indice du Conference Board publié mardi.

L’inflation, notamment le prix de l’essence et de l’alimentation, inquiète particulièrement les consommateurs, confirmant un autre indicateur publié vendredi par l’Université du Michigan.

De quoi remettre le rythme de la hausse des prix au centre des esprits des investisseurs, avant la prise de parole de banquiers centraux au cours de la semaine et de nouveaux indicateurs concernant l’inflation en juin.

Mardi, la prise de parole de la présidente de la BCE Christine Lagarde n’a toutefois pas bouleversé les prévisions des investisseurs.

Plus tôt, ceux-ci avaient salué l’annonce du gouvernement chinois de réduire à dix jours, contre 21 précédemment, la quarantaine pour les étrangers.

«La crise Covid semble se résorber rapidement en Chine», note Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown, permettant aux investisseurs de redevenir plus optimistes pour la trajectoire de la deuxième économie mondiale.

Par ailleurs, les taux obligataires souverains continuaient de remonter, surtout en Europe, annulant une grande partie de la baisse enregistrée la semaine passée. Le taux allemand à 10 ans, la référence en Europe, a repris huit points de base à 1,62%, proche de son plus haut de l’année (1,87%).

Remontée du pétrole

Les prix du pétrole consolidaient leur hausse, soutenus par des risques de restrictions de l’approvisionnement de Libye et d’Équateur, tandis que les Émirats arabes unis affirment être au maximum de leurs capacités de production.

Le baril de Brent pour livraison en août avançait de 1,69% à 117,03 dollars vers 15H35 GMT, et celui de WTI américain à même échéance prenait 1,11% à 110,79 dollars.

Les valeurs du secteur pétrolier suivaient le mouvement. A Londres, Shell prenait 3,05%, BP 1,39% et à Paris TotalEnergies a gagné 3,01%. Eni a avancé de 1,01% à Milan et Repsol de 2,97% à Madrid.

Des banques américaines relèvent leurs dividendes

Les banques Goldman Sachs (+0,16%) et Morgan Stanley (+1,62%) résistaient mieux à la tendance après avoir relevé leurs dividendes trimestriels à la suite d’un feu vert dans les tests de résistance de la réserve fédérale et Wells Fargo (+0,62%) faisait de même.

Nike reste prudent

Le géant américain des articles de sports Nike a vu ses résultats trimestriels freinés par le tassement de ses ventes en Amérique du Nord et en Chine ainsi que la persistance de perturbations dans sa chaîne d’approvisionnement, il se veut donc prudent pour la suite. L’action reculait de 5,27%.

La défense monte entre G7 et sommet de l’Otan

Le fabricant de moteurs d’avion Rolls-Royce (+6,52% et le groupe de défense britannique BAE Systems (+3,51%) se sont envolés alors que le nouveau chef de l’armée britannique Patrick Sanders a affirmé que le pays devait se préparer à faire face à la menace russe contre la sécurité en Europe.

A Paris, Thales a pris 1,70%, tandis qu’à Milan Leonardo a grimpé de 9,46% et MTU Earo Engines de 3,95% à Francfort.

Du côté du bitcoin et des devises

Le bitcoin continuait d’osciller autour des 20.000 dollars (-1,53% à 20.575 dollars) vers 15H55 GMT.

L’euro reculait de 0,46% à 1,0535 dollar.

A lire aussi...