L’espoir d’un anti-COVID fait bondir la Bourse de Paris

AWP

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Peu avant 13h, l’indice CAC 40 progressait de 2,32%, à plus de 5’000 points. Il avait perdu 1,34% la semaine précédente.

La Bourse de Paris évoluait en forte hausse de 2,32% à la mi-journée lundi, franchissant la barre des 5’000 points, portée par l’espoir qu’un traitement ou vaccin contre la pandémie de COVID-19 puisse atténuer ses répercussions économiques.

A 12H50 (10H50 GMT), l’indice CAC 40 progressait de 113,74 points, à 5’010,07 points. Il avait perdu 1,34% la semaine précédente.

Wall Street, après les records battus vendredi, continuait d’avancer dans les contrats à terme: l’indice vedette du Dow Jones gagnait 0,83%, l’indice élargi S&P 500 0,71% et le Nasdaq 0,87%.

Les marchés «sont concentrés sur le moyen terme par les espoirs de traitements et de vaccins contre le COVID-19», rappelle Stephen Innes, analyste d’AxiCorp.

Dans un marché pas encore sorti de sa torpeur estivale et avec un nombre réduit de courtiers, chaque nouvelle peut voir son effet décuplé sur les Bourses.

Les investisseurs ont salué l’accélération politique américaine sur le front sanitaire. Le président Donald Trump a annoncé dimanche soir l’autorisation en urgence de la transfusion du plasma sanguin de personnes guéries du coronavirus à des patients hospitalisés, un traitement déjà largement utilisé aux Etats-Unis, mais dont l’efficacité exacte fait encore débat.

Selon le Financial Times, le président américain envisage de pousser pour que l’agence américaine du médicament (FDA), qui délivre ces autorisations, procède de la même manière avec le vaccin du groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca.

«Le vaccin en question a encore un long chemin à parcourir, mais les acheteurs ont sauté sur l’occasion», juge David Madden, analyste de CMC Markets.

Les avancées médicales sont «l’autre grand catalyseur pour les marchés», avec la flambée des valeurs technologiques américaines, «car le rebond de la croissance en Europe a perdu en puissance au cours du mois d’août, réduisant significativement les espoirs de retrouver rapidement une activité normale», pointe de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Valorisations américaines élevées

Les marchés européens profitent en plus d’un rattrapage après une semaine difficile, marquée par des indicateurs économiques plus faibles qu’attendu, alors que les marchés américains, et notamment le Nasdaq et le S&P 500, ont battu des records.

Un tel niveau de valorisation et un tel écart avec les marchés en Europe et à Londres pourraient jouer en faveur des actions européennes, face aux nombreuses incertitudes outre-Atlantique.

«Les investisseurs préoccupés par les valorisations élevées, les élections présidentielles et une éventuelle escalade de la guerre commerciale avec la Chine pourraient trouver l’Europe plus attrayante à court terme», pointe Milan Cutkovic, autre analyste d’AxiCorp.

Presque toutes les valeurs du CAC évoluaient dans le vert. La hausse était particulièrement marquée pour les valeurs technologiques, dans le sillage du Nasdaq, comme STMicroelectronics (+3,74% à 25,23 euros) ou Téléperformance (+3,25% à 260,20 euros).

Les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, profitaient de l’espoir de normalisation économique en cas de remède contre le Covid-19, à l’image de Renault (+3,78% à 23,91 euros) ou ArcelorMittal (+3,31% à 10,03 euros).

Seul Accor reculait de 1,22% à 24,37 euros, le titre ayant déjà beaucoup augmenté la semaine précédente, sur fond de rumeurs de rapprochement avec le groupe britannique Intercontinental Hotels Group.

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