L’emploi américain booste Wall Street

AWP

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Le Dow Jones démarre la séance sur une progression de 0,73% à plus de 25’000 points.

Wall Street a débuté la séance en nette hausse vendredi, accueillant avec enthousiasme un rapport américain faisant état d’un bond des créations d’emplois en février accompagné d’une hausse modérée des salaires.

Vers 15h15 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s’appréciait de 0,73% à 25’076,75 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’octroyait 0,81% à 7’487,91 points.

L’indice élargi S&P 500 montait de 0,75% à 2’759,51 points.

La Bourse de New York avait déjà terminé dans le vert jeudi, faisant preuve d’un optimisme prudent après des annonces de la Maison Blanche officialisant de nouvelles taxes à l’importation d’acier et d’aluminium tout en laissant la porte ouverte à plusieurs exemptions: le Dow Jones avait gagné 0,38% et le Nasdaq 0,42%.

Vendredi, les investisseurs ont salué avec entrain les chiffres dévoilés par le département du Travail, selon lesquels les Etats-Unis ont créé en février 313’000 emplois nets. C’est leur plus haut niveau depuis juillet 2016 et bien au-delà des anticipations des analystes.

Le taux de chômage est lui resté à 4,1% en raison d’une arrivée massive de nouveaux entrants sur le marché du travail.

Parallèlement, alors que dans ce marché de l’emploi qui devient de plus en plus étroit les employeurs sont censés offrir de meilleures rémunérations pour attirer ou garder leurs employés, les salaires ont à peine augmenté (+0,15% sur le mois).

Pour les courtiers de Wall Street, cette combinaison est de bon augure.

«Une augmentation bien plus forte que prévu des créations d’emplois qui se double d’une modeste augmentation des salaires alimente l’optimisme sur l’économie (américaine) tout en apaisant les craintes d’une accélération de l’inflation», ont commenté les analystes de Charles Schwab.

Le précédent rapport mensuel sur l’emploi, qui avait montré une accélération marquée des salaires, avait fait craindre aux investisseurs que la banque centrale américaine n’intervienne plus rapidement que prévu pour réduire son soutien à l’économie et ainsi garder l’inflation sous contrôle.

Sa publication avait déclenché une période de fortes turbulences sur les marchés début février.

Les jouets en difficultés

«L’état d’esprit des investisseurs est aussi aidé (vendredi) par le fait que le président américain Donald Trump a accepté de rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong Un, ainsi que par l’annonce (jeudi en fin de séance par Donald Trump) de taxes à l’importation apparemment moins radicales que ce qui avait été craint lorsque cette idée a fait son apparition la semaine dernière», ont noté les analystes de Charles Schwab.

Le marché obligataire se tendait: le taux d’emprunt à 10 ans des Etats-Unis montait à 2,898% contre 2,857% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,164% contre 3,122% à la précédente clôture.

Les fabricants de jouets Hasbro (-3,50%) et Mattel (-9,23%) souffraient des déboires de la chaîne de magasins Toys R Us. Cette société s’est placée en septembre dernier sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine, ce qui lui permet de ne plus payer ses dettes tout en restant actifs. Mais selon des informations de presse, elle prévoit de fermer tous ses magasins aux Etats-Unis.

L’équipementier Dana s’appréciait de 2,98% après l’annonce du rachat pour 6,1 milliards de dollars de l’activité automobile du groupe industriel britannique GKN.

Tesla reculait de 0,79%. Le groupe a confirmé jeudi soir le départ pour raisons personnelles du comptable en chef de l’entreprise Eric Branderiz.

Le groupe de casinos Wynn Resorts montait de 5,72% après avoir accepté de verser 2,4 milliards de dollars pour solder un litige datant de 2012 avec l’entreprise japonaise Universal Entertainment Corporation.

 

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