Wall Street rassurée sur l’ampleur des taxes à l’importation

AWP

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Le Dow Jones termine en hausse de 0,38% à 24’895,21 points. Nasdaq et S&P 500 font encore mieux.

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, faisant preuve d’un optimisme prudent après des annonces de la Maison Blanche officialisant de nouvelles taxes à l’importation tout en laissant la porte ouverte à plusieurs exemptions.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,38% à 24’895,21 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 0,42% à 7’427,95 points. L’indice élargi S&P 500 a pris 0,45% à 2’738,97 points.

Les indices de la place new-yorkaise, comme depuis le début de la semaine, ont fluctué jeudi au gré des gros titres sur les taxes à l’importation d’acier et d’aluminium défendues par Donald Trump.

Après plusieurs jours d’intenses spéculations, le président américain a finalement signé le texte controversé en toute fin de séance.

Ce dernier prévoit entre autres que le Canada et le Mexique soient exemptés des taxes «pour le moment», en attendant de voir comment se déroule les négociations en cours sur l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

Selon un responsable de l’exécutif américain, tous les pays concernés pourront également entamer des discussions avec les Etats-Unis pour négocier, eux aussi, une éventuelle exemption.

Au-delà de la clarification que ces annonces apportent, elles apaisent les craintes d’une mise en oeuvre de barrières douanières généralisées, a relevé Karl Haeling de LBBW.

«Si toutes les exemptions se confirment, cela signifie que l’imposition des taxes pourrait au final être très limitée», a-t-il souligné.

Les investisseurs restent toutefois sur leurs gardes selon Christopher Low de FTN Financial.

«La possibilité d’une guerre commerciale les rend nerveux» et les marchés «réagiront à toutes représailles que pourraient décider l’Europe ou d’autres partenaires commerciaux», a-t-il avancé.

En début de séance, les indices ont été aidés par la Banque centrale européenne (BCE), qui a maintenu jeudi ses taux directeurs au plus bas mais a aussi renoncé à intégrer dans son communiqué la phrase, répétée à chaque réunion depuis décembre 2016, prévoyant «d’accroître» si nécessaire son vaste programme de rachats d’actifs.

«Les participants au marché savent bien que Draghi et la BCE sont prêts à en faire davantage si besoin, mais le changement de mots dans le communiqué peut être perçu comme un signal implicite» de la BCE sur les conditions économiques dans la zone euro, a estimé Patrick O’Hare de Briefing.

Le marché obligataire se détendait: le taux d’emprunt à 10 ans des Etats-Unis reculait à 2,859% contre 2,883% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,125% contre 3,150% à la précédente clôture.

 

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