L’action V-Zug finit sa première journée de cotation à 78,15 francs

AWP

2 minutes de lecture

Le fabricant zougois d’appareils électroménagers a réussi ses premiers pas à la Bourse suisse.

Désormais séparé du groupe Metall Zug, dont il est à l’origine, V-Zug a réussi jeudi ses premiers pas à la Bourse suisse. Le titre du fabricant zougois d’appareils électroménagers, numéro un du marché helvétique, a clôturé à 78,15 francs, après avoir ouvert à 72 francs.

Le cours d’ouverture valorisait le spécialiste de l’électroménager à près de 463 millions de francs, largement au-dessus du prix théorique de 54,60 francs calculé sur la base d’une valeur comptable de 351 millions de francs.

Dans le cadre de la scission de Metall Zug, ses actionnaires se sont vus offrir une action V-Zug pour chaque titre nominatif A Metall Zug en leur possession. Les détenteurs d’actions nominatives B ont eux obtenu dix titres V-Zug.

Environ 70% des 6,43 millions d’actions émises dans le cadre de l’opération seront reversées sous forme de dividende aux actionnaires de Metall Zug. Les 30% restants seront conservés par le groupe zougois qui veut rester un investisseur stratégique à long terme de son ex-filiale.

Marge de manoeuvre accrue

Parmi les grands actionnaires de Metall Zug, son directeur général Heinz Buhofer, le groupe Stöckli et Werner Weber (Wemaco), ainsi qu’Elisabeth Buhofer-Rubli, détiendront des parts respectives de V-Zug entre 6,0% et 8,9%. Selon le fabricant d’électroménager, la famille Buhofer entend aussi rester engagé à long terme dans la firme zougoise.

«Nous sommes convaincus que le groupe V-Zug peut, en qualité de société indépendante cotée, tirer parti d’une souplesse stratégique accrue et créer une réelle valeur ajoutée pour ses actionnaires, ses clients, ses collaborateurs et d’autres parties prenantes «, a déclaré Heinz Buhofer, son directeur général, cité dans un communiqué de la Bourse suisse.

L’an dernier, V-Zug a dégagé un chiffre d’affaires de 543,63 millions de francs, un résultat d’exploitation avant intérêts et impôts de 29,58 millions et un bénéfice net de 27,31 millions. Orientée sur les appareils haut de gamme, l’entreprise réalisé l’essentiel de ses ventes en Suisse.

Alors que les ventes à l’étranger ont enregistré une vive croissance l’an dernier, V-Zug se concentre sur quelques marchés ciblés, en Europe, aux Etats-Unis et en Chine. Le groupe Metall Zug a lui affiché un chiffre d’affaires de 1,22 milliard de francs en 2019 et un bénéfice net de 29,2 millions.

Entreprise plus que centenaire

Les origines de V-Zug remontent à 1913 avec la fondation d’un atelier de galvanisation nommé Verzinkerei Zug et active dans la sous-traitance puis la fabrication de produits en tôle galvanisée. Dès 1915, elle se lance dans la production de laveuses, ancêtre des actuels lave-linges.

Cinq ans plus tard, l’entreprise produit sa première machine à laver le linge manuelle à tambour, l’appareil à laver V-Zug. Dans la foulée, la gamme de bacs de lavage est élargie, l’entreprise proposant un assortiment complet pour la buanderie.

La première machine à laver le linge compacte est produite en 1949, suivie en 1950 du premier sèche-linge. En 1962, l’entreprise commercialise son premier lave-vaisselle et fusionne en 1976 avec la société Metallwarenfabrik Zug, fondée elle en 1887, pour devenir un producteur complet d’appareils pour la cuisine et la buanderie.

Le changement de raison sociale en V-Zug est actée en 1981 et la firme de Suisse centrale poursuit son expansion, acquérant en 1988 la société lucernois F. Gehrig + Co, sise à Ballwil, puis en 1990 le distributeur d’électroménager Sibir, établi à Schlieren, dans le canton de Zurich.

2e entrée en Bourse de l’année

Le groupe poursuit son développement en diversifiant ses activités dans l’immobilier, puis dans les équipements de désinfection, via de nombreuses acquisitions tout au long des années 1990 - dont celle de la société Belimed en 1993. Ce secteur forme l’actuelle division Infection Control du groupe Metall Zug.

Une nouvelle étape est franchie en 2008, avec la reprise du groupe thounois Schleuniger spécialisé dans les machines et installations pour le traitement et le contrôle de câbles. Ces activités forment la division Wire Processing de Metall Zug. En 2012, Metall Zug s’était déjà séparé de son secteur immobilier.

L’entrée en Bourse de V-Zug constitue la 2e de 2020, après celle le 12 juin d’Ina Invest Holding, filiale immobilière du numéro un suisse de la construction Implenia.

A lire aussi...