L’action Meyer Burger dégringole après l’annonce d’une nouvelle stratégie

awp

1 minute de lecture

L’indice du groupe établi près de Thoune termine en recul de 45,1% à 2,248 francs, dans un SPI en recul de 0,06%.

Meyer Burger va entamer une nouvelle restructuration. En attendant les mesures destinées à renouer avec la rentabilité, le fabricant bernois de cellules solaires en difficulté abandonne son projet d’usine américaine à Colorado Springs pour se concentrer sur les sites existant de Goodyear, en Arizona, et de Thalheim, en Allemagne, ce dernier devant désormais poursuivre son activité.

La construction prévue d’une installation de production de cellules solaires à Colorado Springs, dans l’Etat américain du Colorado, n’est plus viable financièrement en raison des récents développements, explique lundi l’entreprise établie à Gwatt, près de Thoune. Ce projet suspendu, Meyer Burger va se concentrer sur l’exploitation de la capacité nominale de production de modules de 1,4 gigawatt à Goodyear, en Arizona, dont la montée en puissance est en cours.

Compte tenu du nouveau revirement stratégique, la coopération prévue avec un groupe technologique américain ne sera pas mise en oeuvre pour l’instant, poursuit la société. Le site de production de cellules existant à Thalheim, dans la commune allemande de Bitterfeld-Wolfen, à une trentaine de kilomètres au Nord de Leipzig, dont la fermeture était attendue avec la montée en puissance aux Etats-Unis, restera pleinement opérationnel.

Le dernier site allemand de Meyer Burger, celui de Freiberg ayant été fermé en avril pour cause de faible rentabilité et en raison des importations à bas prix provenant de Chine, continuera à constituer l’épine dorsale de l’approvisionnement en cellules solaires de l’entreprise.

Programme de restructuration

Dans les conditions actuelles du marché, ces cellules solaires constituent l’option la plus économique pour alimenter la production de modules à Goodyear. L’augmentation des capacités sur ce dernier site est cependant pour l’heure suspendue. Meyer Burger considère toujours cette option, mais celle-ci dépendra du programme de restructuration que l’entreprise entend élaborer et de l’avancement des discussions en cours avec les clients.

Quant au programme de restructuration et de réduction des coûts, son objectif vise à parvenir à «une rentabilité durable». Afin de refléter les changements communiqués ce jour dans les états financiers semestriels, Meyer Burger reporte une nouvelle fois la publication de ces derniers au 30 septembre. La société examine également avec l’organe de régulation de la Bourse suisse, SIX Exchange Regulation, une date ultérieure.

Côté financement, celui de la dette via la monétisation des crédits d’impôt se poursuivra à une échelle réduite, adaptée à la production de modules aux Etats-Unis. A la suite de ces changements, les besoins de financement de la société devraient être considérablement réduits, tout comme le déficit de financement restant après l’augmentation de capital d’avril. L’objectif de résultat opérationnel (Ebitda) à moyen terme et le taux d’endettement du groupe devraient également être nettement inférieurs aux prévisions antérieures.

En parallèle à ces annonces, Meyer Burger fait part du départ de l’administrateur Mark Kerekes, celui-ci ayant démissionné. La réorganisation de la société nécessitera une nouvelle composition du conseil d’administration.

A la Bourse l’action Meyer Burger a terminé en recul de 45,1% à 2,248 francs, dans un SPI en recul de 0,06%.

A lire aussi...