L’action de Temenos poursuit à la baisse

AWP

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Le marché continue de sanctionner le concepteur de logiciels bancaires suite au rapport accusateur de Hindenburg Research. Et malgré les dénégations du conseil du groupe genevois le titre décroche de 7%.

Le cours de l’action Temenos crevait vendredi le plancher des 60 francs, alors qu’elle en valait encore près de 90 francs la veille au matin. Le développeur de logiciels bancaires s’est retrouvé sous le feu du vendeur à découvert new-yorkais Hindenburg Research, qui s’est fendu jeudi d’un rapport au vitriol sur les pratiques commerciales et comptables de la firme genevoise.

En début d’après-midi, la nominative Temenos perdait encore 7,0% à 59,10 francs, dans les tréfonds d’un SPI en hausse de 0,31%.

Les véhémentes mais laconiques dénégations du conseil d’administration de Temenos la veille en fin de séance, dénonçant une manipulation du cours, n’avaient pas suffi à rasséréner les esprits et le titre avait déjà perdu près de 29% de sa valeur jeudi.

En l’espace de moins de deux jours, la capitalisation boursière a ainsi chuté de quelque 7,5 milliards de francs à moins de 4,5 milliards.

Sans s’avancer sur le bien-fondé des accusations formulées par Hindenburg, Michael Foeth chez Vontobel considère que le cours de Temenos restera traité avec une décote aussi longtemps que la société de la Place des Philosophes n’aura pas dissipé les importantes incertitudes générées par cette offensive.

L’expert de la banque de gestion zurichoise souligne au passage la vulnérabilité particulière de Temenos à ce genre d’attaques désastreuses en termes de réputation, alors que l’entreprise retravaille de fond en combles son modèle d’affaires et au sortir de remaniements conséquents de ses deux organes de direction.

La lecture du rapport de Hindenburg éveille de nombreuses questions chez Research Partners. Reto Huber rappelle toutefois qu’il existe bien d’autres raisons à la faiblesse du cours de la firme genevoise depuis 2020, pénalisée par une faible propension de ses clientes à investir pendant la crise sanitaire, puis en raison de frais de financement en hausse, ainsi que par le départ de collaborateurs vers d’autres sociétés technologiques.

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