Gonet: l'actualité des marchés au 1er novembre

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

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Dow +0,25%, S&P 500 +0,19%, Nasdaq +0,33%, Russell 2000 -0,03%, SOX +0,36%, Eurostoxx +0,39%, SMI -0,37%.

Wall Street effectue une démonstration de résilience qui envoie (une énième fois) les ours au tapis. Les indices S&P500 (SPX) et Nasdaq100 (NDX) clôturent au plus haut de la séance, dans des volumes d’échanges en hausse de 20 à 30% et à de nouveaux records historiques. Rappelons-nous, jeudi soir Apple et Amazon déçoivent et tout le petit monde des bears se met à saliver, c’est sûr que demain on va le mettre à genoux ce satané marché! Et paf le TINA (There Is No Alternative…but stocks). Cette séance de vendredi en dit long sur le sentiment actuel des investisseurs. On note d’ailleurs que les entrées d’argent frais dans les fonds investis en actions grimpent à un plus haut depuis 7 mois. La volatilité recule légèrement, le VIX clôture à 16,26 et il est intéressant de constater que le marché fait preuve de résilience, tout en restant plutôt défensif. Le secteur de la santé grimpe de 1% et on observe un retour de l’intérêt acheteur dans les bons du Trésor US, le 10 ans revenant de 1,63% à 1,56%, malgré des statistiques économiques (Core PCE) enfonçant encore un peu plus le clou de l’inflation. Le podium du jour est complété par les titres de la communication et de la technologie, bien aidés par Microsoft (MSFT +2,2%), Alphabet (GOOG +1,5%) Facebook (FB +2,1%), Nvidia (NVDA +2,5%) et Netflix (NFLX +2,4%).

Sur la semaine, Microsoft et Alphabet progressent de 7% alors que Tesla décolle de 22,5%, tout a commencé lorsque la firme d’Elon Musk a annoncé qu’elle allait vendre 100'000 véhicules à Hertz. C’est donc la première fois de l’histoire boursière qu’une firme notée «junk» dépasse les mille milliards de dollars de capitalisation boursière. Ce weekend l’hebdomadaire Barron’s consacre sa une aux véhicules électriques. Le journal pense que Tesla (TSLA) a une grande avance sur les constructeurs automobiles traditionnels, mais que Ford (F), General Motors (GM) et Volkswagen (VOW3) investissent massivement pour combler l'écart. Barron's est positif sur ces trois constructeurs automobiles.

Une bonne (excellente?) nouvelle pour la chaîne d’approvisionnement: les États-Unis et l'Union européenne concluent une trêve commerciale sur l'acier et l'aluminium qui permettra aux alliés de supprimer les droits de douane sur plus de 10 milliards de dollars de marchandises chaque année. La suspension totale durera deux ans, période au cours de laquelle les deux parties s'efforceront de parvenir à un accord mondial qui mettra fin de manière permanente au régime tarifaire. Les négociations de Washington sur des droits similaires avec le Japon et le Royaume-Uni sont toujours en cours.

Janet Yellen exprime sa confiance dans la poursuite de la reprise. «Ce que nous allons voir, c'est une bonne et solide reprise», déclare-t-elle. «Le taux de chômage a considérablement baissé, et cela n'a rien à voir avec la reprise qui a suivi la crise financière de 2008.»

L'indice PMI officiel de l'industrie manufacturière chinoise chute plus que prévu en octobre, à 49,2, en raison de pénuries d'électricité, de la flambée des prix des produits de base et des restrictions imposées par la Covid. L'indice non manufacturier reste également en retrait. L'indice PMI manufacturier Caixin, plus orienté vers l'exportation, bat le consensus à 50,6, mais cette statistique manque probablement la cible, la divergence entre les deux lectures reflétant des facteurs techniques, selon Bloomberg Economics.

L'accord du G-20 sur le climat reste bien en deçà des attentes de beaucoup dans un accord qui donne aux dirigeants peu de choses à amener au sommet COP26 cette semaine. Le texte du communiqué final du sommet de deux jours à Rome reflète les engagements antérieurs pris dans l'accord de Paris sur le climat de 2015. Les dirigeants déclarent qu'ils restent déterminés à maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius. soupir…

Le PLD japonais évite le pire scénario sous la direction du nouveau Premier ministre Fumio Kishida, en conservant sa majorité absolue à la chambre basse du Parlement, bien qu'elle soit la plus faible depuis son retour au pouvoir en 2012. Le parti au pouvoir remporte 261 des 465 sièges, selon NHK, contre 276 avant le scrutin d'hier. Le partenaire de coalition Komeito porte son total à 32 sièges.

Cap sur les Etats-Unis aujourd’hui avec les PMI manufacturiers d’octobre, avec notamment l’ISM manufacturier à 15h00 et le PMI manufacturier à 15h45. Les dépenses de construction sont également au programme à 15h00. Ce matin, le Japon a publié de bons chiffres mensuels avec un PMI manufacturier légèrement au-dessus du consensus à 53,2 points.

Amazon: RBC est toujours acheteur et revoit à la baisse son objectif qui passe de 4150 à 4000 dollars. JP Morgan est également à l’achat mais avec une cible relevée de 4100 à 4350 dollars. BNP Paribas: RBC reste à l’achat et remonte son objectif de 62 à 63 euros. JP Morgan est neutre avec le même objectif. Holcim: JP Morgan est toujours neutre mais remonte légèrement son objectif, de 53 à 54 francs. Straumann: Bernstein augmente son objectif de 1550 à 1700 francs. Swiss RE: Jefferies maintient son avis «conserver» mais remonte son objectif de 85 à 90 francs. Coca-Cola prend le contrôle total du groupe de boissons sportives BodyArmor pour 5,6 milliards de dollars. La FDA ne donne pas encore son feu vert au vaccin Moderna pour les adolescents. Ryanair réduit sa perte au premier semestre 2022 et envisage de se retirer de la bourse de Londres. Novartis envisage de lancer Sandoz en bourse, selon la NZZ am Sonntag, le titre progresse de 0,6% dans les échanges avant bourse.

C’est une semaine importante pour les banques centrales, qui pourrait révéler à quel point les préoccupations en matière d'inflation sont omniprésentes chez les principaux décideurs. Mercredi soir la Fed devrait annoncer une réduction de ses achats mensuels de bons du Trésor et de titres adossés à des créances hypothécaires. La position de la Fed sur l'inflation «transitoire» sera également cruciale. En ce qui concerne les taux, le marché anticipe au moins deux augmentations de 25 points de base du taux cible d'ici la fin de 2022. Jeudi ce sera le tour de la Banque d’Angleterre, dans ce cas précis le marché s’attend à un relèvement de 15 points de base. La semaine sera par ailleurs pavée de nombreuses statistiques avec notamment le très important rapport sur l’emploi aux Etats-Unis, qui sera publié vendredi. Rappelons ici que les économistes s’attendent à ce que l’économie américaine ait créé 450'000 emplois au mois d’octobre. Ceci dit, cela fait trois semaines que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sortent en-dessous de 300'000 personnes, ce qui pourrait générer de l’ambition pour vendredi, à suivre de près.

Au chapitre des résultats de sociétés, 70% des firmes du SPX ont déjà publié leurs chiffres avec 79% de surprises positives au niveau du bénéfice par action. Cette semaine, les principaux noms à suivre sont BMW, ConocoPhillips, Deutsche Post, Enel, Ferrari, ING, Pfizer, Qualcomm, SoftBank, Toyota Morots, Uber, Zoetis et Alibaba.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en hausse à l’exception de Hong Kong et Shanghai, qui reculent de 0,98% respectivement 0,08%. Tokyo décolle de 2,61% à la cloche après les élections du weekend et Séoul gagne 0,28%. Le future SPX progresse de 8 points et l’Europe est indiquée en hausse de 0,5% à l’ouverture de 9 heures. Le pétrole recule légèrement, à 82,93 dollars le baril de WTI  Light Crude, l’or évolue à 1784 dollars l’once, sa résistance de 1800 dollars semble infranchissable en l’état. Le dollar a bien rebondi en fin de semaine, notamment contre euro, la paire évolue à 1,1553 ce matin et semble vouloir aller tester 1,1493 dollar. On reparle une fois n’est pas coutume de l’euro/suisse, la paire a cassé les 1,0600 vendredi et les volumes d’échanges ont été multipliés par 15, la BNS semble attaquée à nouveau, à suivre de près.

Bienvenue dans la meilleure période de l’année pour détenir des actions, historiquement donc.

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