Flash boursier de la Banque Bonhôte au 29 janvier

Groupe Bonhôte

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Le dollar consolide ses pertes sur fond de rumeur d’une «guerre des devises».

L’économie américaine continue à envoyer des signaux positifs depuis début octobre 2017, mais le dollar ne veut pas rebondir. Pour quelle raison persiste-t-il à baisser? Et pourquoi les taux d’intérêt semblent-t-ils découplés des effets de change?
La plupart des économistes ont soutenu que le billet vert devrait se renforcer en 2018, étant donné que la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) continue à augmenter les taux d’intérêt et que la politique budgétaire américaine devient plus expansionniste. Mais le contraire est arrivé. La valeur du dollar, contre un panier de monnaies, a perdu plus de 5% depuis novembre et il n’y a pas eu d’explication consensuelle. A Davos, le secrétaire du Trésor américain Steven Mnuchin a fait remarquer qu’un dollar faible était bon pour le commerce américain, ce qui n’a pas aidé sa monnaie. Donald Trump a ensuite contredit son secrétaire au Trésor, envoyant l’EUR/USD sur des montagnes russes.
La rumeur d’une «guerre des devises» fait son retour, en particulier après que Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), a critiqué à voix basse que «les propos» de certains ne sont pas conformes aux conditions convenues. Le franc suisse s’est soudainement renforcé après la conférence de presse de la BCE de jeudi, ce qui pourrait être un signe que certains traders recherchent des actifs propices à s’apprécier dans une guerre des devises.

Tendance à «shorter» l’USD

Du point de vue de la politique monétaire, la Fed est clairement en avance sur les autres banques centrales dans la politique de resserrement, ce qui est largement intégré par les marchés financiers. Mais l’émergence d’une discussion sur un passage au ciblage des prix au sein de la Fed aurait pu être un autre frein au dollar.
En conclusion, même si la majorité des observateurs ont averti que les positions «short» sur le dollar sont déjà très élevées, en particulier face à l’euro, il semble toujours y avoir de l’appétit et de la place pour ajouter de nouvelles positions «short». Cette tendance peut persister à court terme mais le consensus négatif des investisseurs sur le dollar pourrait se trouver piégé car il faut être conscient que techniquement parlant le dollar est très survendu. Pour cette raison, nous anticipons une reprise du dollar en 2018.

 

L’ESSENTIEL EN BREF

 

Titres sous la loupe

Clariant (ISIN : CH0012142631, prix : CHF 26.58)
Le titre était fortement chahuté suite à la vente de la participation de 25% des activistes dans Clariant à un groupe saoudien.
Les espoirs d’une vente de la société ou d’un démantèlement de Clariant, sous la pression des activistes, s’envolent avec la liquidation de leurs participations.
Le nouvel actionnaire ne devrait pas viser la reprise du groupe et maintiendra probablement sa participation au niveau actuel.
On en revient donc aux fondamentaux du groupe et force est de constater qu’ils sont plutôt bons.
Clariant a renforcé sa rentabilité par un recentrage opéré sur les produis à meilleures marges et la valorisation actuelle du titre, à 18 fois les bénéfices 2018, est relativement attractive en regard de la croissance attendue des bénéfices de l’ordre de 10% par an.
Tout repli dans la zone CHF 24.- / 25.- constituerait un intéressant point d’entrée sur la valeur.

 

Netflix (ISIN : US64110L1061, prix : USD 274.60)
La firme californienne, pionnière du streaming, bat de nouveaux records. Lors de la publication de ses chiffres sur le quatrième trimestre, Netflix a fait état de 8,33 millions d’abonnés supplémentaires. Ce sont 2 millions de plus que ce qui était prévu et l’acquisition de clients en 2017 est un record. Aujourd’hui, Netflix compte 117,6 millions de clients dans le monde.
L’entreprise bat également des records en bourse. Après avoir allègrement surperformé le Nasdaq sur chacune des trois dernières années, le titre a progressé de 40% depuis le début de l’année et sa capitalisation boursière dépasse les 110 milliards de dollars. Netflix ne se repose cependant pas sur ses lauriers ; elle a en effet annoncé des investissements à hauteur de 8 milliards dans de nouvelles productions cette année afin d’étoffer encore davantage son offre.
La valorisation du titre est cependant élevée et nous préfèrerions l’acheter sur repli. Les attentes de croissance sont si élevées qu’une mauvaise surprise pourrait déclencher une correction.

 

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