Flash boursier de la Banque Bonhôte au 22 janvier

Groupe Bonhôte

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Entreprises optimistes sur fond d’amélioration du climat économique et de valorisations boursières élevées.

Comme chaque année à pareille époque, une soixantaine d’entreprises suisses se présentaient aux analystes à Bad Ragaz, un rendez-vous désormais traditionnel. C’est bien entendu l’occasion de faire le point sur la marche des affaires, mais surtout d’exposer les stratégies mises en place pour les prochaines années et de souligner les domaines d’investissement les plus importants pour les sociétés dans les années à venir.

AMÉLIORATIONS GÉNÉRALISÉEs

Les principales conclusions ne surprendront personne. Tous les secteurs d’activité assistent à une embellie au niveau des commandes et un assouplissement dans la pression sur les prix. Dans certains cas, la disponibilité d’un produit prime sur son prix. Cette embellie ne provient pas d’une zone géographique particulière. Elle résulte d’une amélioration généralisée du climat économique et de consommation. Le raffermissement de l’euro est également un élément favorable et améliore la compétitivité des entreprises exportatrices. Les restructurations qui ont eu lieu après l’abandon du cours plancher portent aussi leurs fruits, car elles ont amélioré l’efficacité et l’agilité de nombreuses sociétés.

DIGITALISATION EN TÊTE DES PRÉOCCUPATIONS

La thématique qui préoccupe le plus les managers et qui ressort des nombreuses présentations est définitivement la digitalisation. En effet, dans tous les domaines, les questions tournent autour de comment améliorer la collecte d’informations, l’utilisation des données, la numérisation des processus. Ceci dans le but de se rapprocher de ses clients et de pouvoir encore mieux personnaliser les produits ou les services. Le déploiement de solutions dans ce secteur prendra plusieurs années pour nombre d’entreprises et nécessite des investissements parfois lourds, mais le retour sur investissement peut-être rapide.
En terme d’investissement boursier, les analystes sont parfois perplexes. Si la marche des affaires peut être qualifiée d’excellente, la valorisation en bourse des sociétés est plutôt élevée. Il semble donc qu’une grande part des bonnes nouvelles soit déjà reflétée dans les cours actuels. L’évolution des cours de bourse devrait donc être moins rapide que celle des bénéfices. Néanmoins, nous pensons toujours que le SMI a le potentiel de toucher la marque des 10’000 points au courant de l’année.

 

L’ESSENTIEL EN BREF

 
TITRES SOUS LA LOUPE

Sulzer AG (ISIN : CH0038388911, prix : CHF 136.80)
L’entreprise, fondée en 1834 et basée à Winterthur, est active dans le secteur de l’industrie des machines. Forte de 14’000 employés, Sulzer se concentre sur quatre marchés : pétrole et gaz, énergie, eau, et autres marchés (différentes industries). Près de la moitié de ses ventes est générée dans les services.
Le secteur Pétrole et Gaz était le seul marché qui battait de l’aile sur les dernières années et représentait 35% de l’activité de l’entreprise. Aujourd’hui, aidé par la reprise du cours du baril, ce marché représente 43% des nouvelles entrées de commande.
Avec une capitalisation boursière légèrement inférieure à 5 milliards de francs, Sulzer est un acteur de taille moyenne et présente un biais cyclique au vu de son secteur d’activité.
Le titre a fortement progressé depuis le début de l’année (+16%) et, même si à moyen terme nous avons un objectif de 150 francs, nous préfèrerions l’acheter sur un repli. Le rendement du dividende de 2,6% est aussi attractif.

 

IBM (ISIN : US4592001014, prix : USD 162.37)
Pour la première fois depuis près de 6 ans, IBM a publié des résultats en croissance pour son dernier trimestre 2017. Toutefois, les revenus générés par les «segments stratégiques» comme le cloud et l’intelligence artificielle n’ont pas augmenté autant qu’anticipé par certains investisseurs.
IBM profite du lancement, l’été dernier, de la dernière version de ses ordinateurs centraux de type « mainframe ». Grâce à son Z14, entièrement chiffré pour répondre aux exigences de sécurité du moment, la société a augmenté ses ventes de «Systèmes» de 35% à 3,3 milliards de dollars. Prisés des compagnies d’assurances et des banques qui brassent d’énormes quantités de données, les gros ordinateurs «mainframe» se vendent à plus de 100'000 dollars l’unité.
Le revenu lié aux «initiatives stratégiques» du groupe a progressé de 17% et représente désormais 46% des revenus en 2017. Ce segment pèse déjà 37 milliards de dollars sur toute l’année 2017. Ceci regroupe le cloud (+30% à 5,5 milliards), le mobile (+23%), la sécurité (+132%) et la gestion et analyse de données (+9%).
En ce qui concerne les perspectives 2018, IBM vise un bénéfice par action d’au moins 13,80 dollars. La valorisation demeure, à nos yeux, attractive à environ 12 fois les bénéfices estimés.
Achat, objectif: 190 dollars.

 

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