Les actifs risqués se replient avant une semaine importante aux Etats-Unis et en Chine

Le DAX 40 a reculé de près de 3% au cours des trois derniers jours, les investisseurs sécurisant des profits sur la planète des actifs risqués après plusieurs semaines de hausse. Les prises de bénéfices ont été plus importantes hier que lors des précédentes séances, sans doute en raison des résultats de Microsoft et de Meta jugés décevants, et d’un «de-risking» des portefeuilles en amont des élections présidentielles américaines.
Les élections américaines seront importantes pour les actifs risqués la semaine prochaine, mais le Congrès national du peuple en Chine le sera également pour les marchés européens. Les investisseurs espèrent des nouvelles mesures de soutien budgétaire des autorités chinoises et la publication du montant officiel des mesures déjà annoncées depuis fin septembre.

En attendant, les yeux seront rivés sur les chiffres sur l’emploi américain publiés cet après-midi. Le consensus des économistes s’attend à un taux de chômage stable à 4,1% et à 106'000 créations d’emplois, mais la réaction des marchés pourrait être relativement faible étant donné la difficulté de mesurer avec précision l'impact des ouragans Hélène et Milton. A moins que les chiffres ne soient très bons (> 200k) ou très mauvais (< 100k), nous ne pourrons pas tirer de conclusions solides sur l'état du marché du travail à partir de ce rapport.

Graphique journalier du cours du DAX 40 - niveaux clés

Le DAX 40 revient tester un support majeur à 19'000 points

Du point de vue de l’analyse technique, le repli des derniers jours permet au DAX 40 de revenir tester un support majeur à environ 19'000 points qui faisait office de résistance cet été avant d’être dépassé en septembre. Etant donné la tendance haussière de fond, illustrée ici par l’orientation de la moyenne mobile à 200 séances, le couple rendement/risque redevient en faveur des achats sur le support à 19'000 points. 

En cas de rebond, la première résistance à surveiller sera le seuil symbolique à 20'000 points. Il est à noter que la saisonnalité est positive pour les actifs risqués lors des deux derniers mois de l’année, surtout lorsque le momentum était fort depuis le début de l’année. En effet, lorsque le S&P 500 était en hausse au cours de huit des dix premiers mois de l’année, l’indice continuait systématiquement à progresser lors des deux derniers mois de l’année, à l’exception de 1964 (voir étude ci-dessous). 

Un rallye de fin d’année pourrait donc se mettre en place juste après le résultat des élections présidentielles.

Source: Valentin Aufrand