Correction des marchés – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Les pressions inflationnistes ont pris plus d’ampleur et de profondeur qu’initialement prévu. Les grandes banques américaines ont produit des chiffres supérieurs aux consensus mais mitigés.

Les principaux marchés boursiers ont corrigé sur la semaine écoulée en raison principalement de craintes de hausses de taux et de déception potentielle sur les résultats des entreprises, avec en toile de fond la situation COVID-19 avec la diffusion du variant Omicron. Les baisses ont surtout affecté les valeurs industrielles et technologiques. Les marchés émergents ont affiché par contre une performance positive, avec +2,5% pour l’indice, stimulées par le dollar plus faible. Les valeurs pétrolières continuent leur progression positive en ce début de semaine, le ministre de l’énergie saoudien a dit ne pas être préoccupé par le niveau des cours du pétrole brut.

Les pressions inflationnistes ont pris plus d’ampleur et de profondeur qu’initialement prévu, avec plus de la moitié des catégories composantes montrant une hausse de prix supérieure à 5% sur un an. L’inflation globale pourrait donc rester longtemps supérieure à 2% (cible de la Fed), ce qui complique les choses pour la Réserve fédérale américaine. Après les données record de décembre sur les prix à la consommation et à la production, cette dernière semble prête à relever le taux d’intervention trois fois en 2022, dès que le programme d’acquisition d’obligations sera terminé. Mais d’aucuns anticipent plus de hausses ce qui inquiète les investisseurs.

Premières à lancer la saison des résultats trimestriels, les grandes banques américaines ont produit des chiffres supérieurs aux consensus mais mitigés. Wells Fargo a vu un bond de 85% de ses bénéfices en raison de l’augmentation de la demande de prêts. JP Morgan et Citigroup ont enregistré respectivement une chute de 26% et 14% du bénéfice car les revenus du négoce ont faibli. Quant au colosse de gestion d’actifs Blackrock, il a vu ses actifs en cours exploser de 15% vers de nouveaux sommets et franchir les 10’000 milliards de dollars.

Le PIB chinois pour le quatrième trimestre 2021 était supérieur aux attentes en progression de 4% sur un an, mais a montré un ralentissement par rapport au trimestre précédent. La production industrielle a augmenté de 9,6% sur un an mais la consommation et l’immobilier faiblissent. L’économie chinoise subit actuellement une triple pression qui provient à la fois d’un choc sur l’offre, de la contraction de la demande et des problèmes liés au surendettement de certaines sociétés immobilières. La banque centrale chinoise est par conséquent venue en soutien avec en particulier une baisse de 10 points de base du taux des prêts à un an, porté à 2,84%. L’objectif est notamment de limiter le coût des emprunts pour encourager le crédit aux ménages.

L’essentiel en bref

 

Indice Nasdaq, une autre vision de la réalité

Le marché des actions a connu une belle année en 2021, les indices ont même atteint à plusieurs reprises des records. Cependant, la réalité est trompeuse. Si nous observons sous la surface, l’histoire n’est pas la même pour tout le monde. Une dispersion massive existe dans le marché.

Sur les 3’664 titres du Nasdaq, seules les dix premières valeurs qui le composent exercent une réelle influence sur sa performance. Ainsi, l’indice doit sa performance 2021, de 22%, principalement aux valeurs comme Google (65%), Microsoft (52%), Apple (35%) ou Nvidia (125%).

Si nous prenons en compte les actions du Nasdaq ayant une performance sur toute l’année (2’807 titres), 50% d’entre elles ont enregistré une performance négative, dont un tiers inférieure à -20% et un cinquième en dessous de -50%. Cela démontre à quel point la performance des indices est biaisée et ne reflète pas la réalité du marché.

En Suisse, la constatation est la même, où la performance du SMI est tributaire de celle des trois grandes valeurs qui sont Roche, Nestlé et Novartis. Pour les indices américains, ce sont les fameux GAFAM qui dictent la tendance.

Il est donc important, de ne pas se laisser aveugler par la performance des indices et être conscient de ce qui se passe en-dessous de la surface, car les sociétés ne subissent pas toutes le même sort. Les gérants de fonds doivent aligner dextérité et prudence dans leur sélection de titres s’ils ne veulent pas sous-performer leur benchmark.

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