Bourses européennes rouge vif face au coronavirus

AWP

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L’Eurostoxx a perdu 1,51%.

Les Bourses européennes ont connu une nouvelle séance chaotique jeudi, marquée par beaucoup de nervosité et conclue en fort recul dans le contexte de la propagation de l’épidémie de coronavirus.

«C’est le grand retour de la forte volatilité et compte tenu du brouillard dans lequel on est, les marchés partent dans un sens puis dans l’autre», observe Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseil chez Meeschaert Gestion Privée.

La baisse surprise des taux directeurs mardi aux Etats-Unis en raison du coronavirus met la Banque centrale européenne (BCE) sous pression alors qu’elle a déjà déployé d’énormes efforts pour soutenir l’économie ces dernières années.

La subite baisse des taux de la Fed ainsi que les milliards d’aides promis par le FMI ne sont en tout cas «que le début d’un certain nombre de mesures de soutien à la lutte contre le virus», note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

L’épidémie de Covid-19 continue de se propager en dehors de Chine et affecte dorénavant 85 pays et territoires. Les mesures drastiques de confinement paralysent l’économie du géant asiatique et menacent par ricochet la croissance mondiale.

L’Eurostoxx a perdu 1,51%.

De l’autre côté de l’Atlantique, Wall Street a ouvert en forte baisse: le Dow Jones Industrial Average perdait 3,40% vers 17h50 GMT. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, était en baisse de 2,83% et l’indice élargi S&P 500 de 3,25%.

Du côté des valeurs

LES BANCAIRES AUX ABOIS

Les bancaires ont beaucoup souffert jeudi, dans le sillage des assouplissements monétaires en cascade des banques centrales.

En France, Société générale a lâché 5,77% à 22,79 euros, Crédit Agricole 4,59% à 9,66 euros, BNP Paribas 4,11% à 40,52 euros. L’espagnole Banco Santander a perdu 5,10% à 3,13 euros. Les bancaires allemandes n’ont pas été épargnées. Deutsche Bank a perdu 3,07% à 7,04 euros, sa rivale Commerzbank, sur le MDax, tombant même à son plus bas historique (-4,18% à 4,63 euros).

TEMPETE SUR L’AERIEN

L’Association internationale du transport aérien (Iata) n’y est pas allée par quatre chemins: la propagation de l’épidémie de Covid-19 pourrait coûter jusqu’à 113 milliards de dollars en 2020 au secteur, le plaçant dans une situation «presque sans précédent».

L’épidémie a fait une première victime, la compagnie aérienne britannique Flybe, en cessation d’activité. Sur le SBF 120, Air France a plongé de 11,2% à 5,52 euros. Et en Allemagne, Lufthansa qui a immobilisé 150 appareils et suspendu tous ses vols vers Israël jeudi, a perdu 3,73% à 11,50 euros.

LES AUTOS TOUSSENT

Les valeurs automobiles ont également souffert. En France, Renault a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-7,56% à 23,17 euros).

En Allemagne, l’équipementier automobile Continental a plongé (-12,36% à 84,36 euros) après l’annonce d’un résultat net négatif d’1,2 milliard d’euros en 2019 et d’un dividende en recul, tout en laissant entendre de nouvelles mesures d’économies à l’horizon du mois de mai, sur fond de recul continu du marché automobile mondial. Daimler (-3,81% à 36,20 euros), Volkswagen (-2,68% à 150,50 euros) et BMW (-0,85% à 58,07 euros) ont également fini dans le rouge.

Les indices en un coup d’oeil

Paris - CAC 40: -1,90% à 5.361,10 points
Francfort - Dax: -1,51% à 11.944,72 points
Londres - FTSE 100: -1,62% à 6.705,43 points
Milan - FTSE MIB: -1,78% à 21.554,88 points
Madrid - IBEX 35: -2,42% à 8.694,20 points
Lisbonne - PSI 20: -2,20% à 4.858,80 points
Bourse suisse - SMI: -1,05% à 10.143,57 points
Amsterdam - AEX: -0,93% à 552,54 points
Bruxelles - BEL 20: -1,48% à 3.544,83 points

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