Bourse New York: ouverture positive, l’inflation rassure, les banques remontent

AWP

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Vers 14H20 GMT, le Dow Jones prenait 1,13%, l’indice Nasdaq gagnait 1,81% et l’indice élargi S&P 500, 1,63%.

La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, rassurée par le ralentissement de l’inflation ainsi que par des signes d’accalmie sur le front des banques, après plusieurs jours de turbulences.

Vers 14H20 GMT, le Dow Jones prenait 1,13%, l’indice Nasdaq gagnait 1,81% et l’indice élargi S&P 500, 1,63%.

L’indice des prix à la consommation CPI, très attendu, est ressorti en hausse de 0,4% sur un mois en février, comme projeté par les économistes.

Sur un an, l’inflation américaine s’affiche à 6%, contre 6,4% en janvier. C’est le rythme le plus modéré depuis septembre 2021.

Certains ont néanmoins vu dans ce rapport quelques éléments négatifs, notamment l’indice hors alimentation et énergie (+0,5% sur un mois), plus élevé qu’anticipé par les économistes (+0,4%), et son équivalent pour le seul secteur des services, au plus haut, sur un an (+7,3%) depuis 1982.

«Ces données soutiennent l’hypothèse d’une hausse d’un quart de point lors de la prochaine réunion», de la banque centrale américaine (Fed), a commenté, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economists.

«Pour autant, la décision ne dépendra pas seulement des indicateurs mais aussi des inquiétudes relatives à la stabilité du système financier, qui pourraient pousser la Fed à ne pas bouger la semaine prochaine», a nuancé l’économiste.

Les marchés financiers viennent, en effet, de vivre plusieurs journées de turbulences, liées à la faillite de trois banques, dont deux des trois plus grosses défaillances de l’histoire des Etats-Unis.

Mais en début de journée, mardi, plusieurs voyants repassaient au vert, témoignant d’un changement d’humeur des investisseurs.

Les banques régionales ou de taille moyenne qui avaient dévissé lundi se reprenaient nettement, en premier lieu First Republic (+47,39%), considérée comme le nouveau maillon faible de la chaîne ces derniers jours.

Le mouvement portait aussi la banque de Phoenix (Arizona) Western Alliance (+40,89%), la Californienne PacWest (+48,05%) ou le gestionnaire d’actifs Charles Schwab (+9,25%), tous chahutés lundi.

«Ça a été la clé du rebond» des indices, selon Karl Haeling, de LBBW. «Il n’y a pas eu de nouveau développement, mais les gens ont réalisé qu’il n’était pas certain que toutes ces banques régionales implosent.»

Autre élément positif, le sursaut des taux obligataires, qui venaient de connaître leur pire correction sur trois jours depuis le Lundi noir de 1987.

Le rendement des emprunts d’Etat américain à 10 ans ressortait à 3,65%, contre 3,57% lundi en clôture.

Nettement plus suivi actuellement que le 10 ans, car plus représentatif des anticipations des opérateurs en matière de politique monétaire, le taux à 2 ans décollait à 4,31%, contre 3,97% lundi.

Les marchés actions réagissent souvent mal à une tension des taux obligataire mais, en l’espèce, ce mouvement «les a réconfortés, parce que si les rendements avaient continué à plonger, cela aurait fait penser à une aggravation de la crise», a expliqué Karl Haeling.
 

«Les obligations avaient trop monté et les actions des banques trop reculé, trop rapidement», a résumé, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com. «Ce constat a ouvert la voie à une chasse aux bonne affaires.»

Ailleurs à la cote, United Airlines était sanctionné (-5,53%) après avoir révélé tabler sur une perte au premier trimestre, qui serait le résultat d’une nouvelle convention collective pour les pilotes, même si un accord n’a pas encore été trouvé avec le syndicat Air Line Pilots Association.

Uber (+6,57%) et Lyft (+5,91%) caracolaient dans la foulée de la décision rendue lundi par une cour d’appel de Californie, qui a considéré que la loi sur le statut de travailleur indépendant des chauffeurs de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeurs) n’était pas contraire à la Constitution de Californie.

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