Le pétrole en baisse, la persistance de l’inflation fait craindre pour la demande

AWP

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Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre a lâché 0,53%, à 87,31 dollars.

Les cours du pétrole ont reculé mardi après la publication d’un indicateur américain signalant le maintien de l’inflation à un rythme très élevé, un développement qui fait craindre une récession et un affaissement de la demande d’or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a perdu 0,88%, pour clôturer à 93,17 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre a lui lâché 0,53%, à 87,31 dollars.

«Le CPI a tué la poule aux oeufs d’or», a commenté Robert Yawger, de Mizuho, au sujet de l’indice des prix qui est ressorti en hausse de 0,1% en août sur un mois, alors que les économistes attendaient une baisse de 0,1%.

Avant la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI), les cours du brut étaient résolument orientés à la hausse et se sont retournés brutalement. «C’est un événement qui présage d’une destruction de la demande» de pétrole, selon l’analyste.

Selon cet indice publié par le département du Travail, l’inflation a de nouveau ralenti en août aux Etats-Unis, à 8,3% sur un an grâce à la forte baisse des prix de l’essence, mais elle est supérieure à ce qui était attendu à cause notamment des prix de l’alimentation qui continuent de flamber.

«L’inflation se révèle beaucoup plus inquiétante» que prévu «et cela augmente le risque de voir la Fed (banque centrale américaine) pousser l’économie américaine vers une récession», a fait valoir Edward Moya, d’Oanda, dans une note.

«Les traders s’attendent à ce que le marché connaisse une passe difficile car le consommateur va nettement faiblir du fait du niveau élevé de l’inflation de base» (hors énergie et alimentation), a expliqué l’analyste.

Pour Robert Yawger, la séquence qui s’amorce est d’autant plus mauvaise que la demande d’essence était déjà attendue en baisse, alors que vient de s’achever la saison estivale, marquée par une augmentation des déplacements.

«La situation n’est pas bonne, en particulier avec l’arrivée du rapport sur les stocks» américains, mercredi, que le consensus des analystes établi par l’agence Bloomberg voit montrer une hausse conséquente des réserves (+1,85 million de barils).

Si les stocks grimpent à nouveau, après le bond surprise de 8,8 millions de barils la semaine précédente, «cela met encore davantage de pression sur le brut, et d’un seul coup, vous risquez de retomber vers le plus bas de sept mois de la semaine dernière», touché par le WTI et le Brent, prévient Robert Yawger.

Après avoir décroché de plus de 3% en séance, les cours du brut ont néanmoins limité leurs pertes mardi.

Pour Susannah Streeter, d’Hargreaves Lansdown, la publication de prévisions de demande inchangées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour 2022 et 2023 a empêché que le marché ne glisse davantage.

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