Voilà un ouvrage concret et sympathique qui fait la passerelle entre la mondialisation vue par l’état-major de groupes transnationaux et le vécu, au quotidien, de populations nombreuses et pauvres, fortement affectées dans leur vécu au quotidien. La mondialisation crée de nouvelles distributions de la richesse au sein de chaînes de valeur restructurées. De nouvelles «routes» de création de valeur relient la Chine et le Maghreb, ou des pays africains entre eux. Ces bouleversements génèrent de nouveaux espaces urbains qui croissent, à tout allure ainsi que des flux migratoires gigantesques, intrinsèquement liés à la mondialisation. Outre leur rôle de producteurs, les pauvres jouent aussi celui de consommateurs de masse de produits «high tech» dans un univers très globalisé. Ce qui rend cet ouvrage très agréable est le souci d’une référence constante à l’humain dans son vécu de tous les jours.