L’entreprise face à sa responsabilité

Présélection prix Turgot

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François-Régis de Guenyveau et Arnaud Gangloff, Edition Descartes & Cie

L'avis du Club de présélection du prix Turgot
François Naux

Les auteurs nous proposent de réfléchir à un capitalisme plus moderne et plus responsable qui passe par une réforme de la gouvernance des entreprises et par une meilleure définition des transformations stratégiques.

Ils nous font passer de l’entreprise moderne à l’entreprise responsable.

L’entreprise moderne fonde sa structure et son organisation sur 4 références (conquête – rationalité – opulence – mouvement). Ces 4 «esprits», exposés à la critique (critique sociale, critique artiste, critique environnementale et critique techno-sceptique) deviennent les leviers à travers lesquels l’entreprise va pouvoir se transformer.

L’entreprise responsable, engagée dans une transformation, se doit de porter attention à des domaines plus larges que les 4 esprits. Les responsabilités sont écologiques, politiques et morales, au regard des expériences passées mais aussi des perspectives d’avenir.

La responsabilité se définit par la puissance de son impact et non plus par son appartenance à un groupe d’actionnaires. Là où l’entreprise a un impact, l’entreprise a aussi une responsabilité. Cette prise de conscience induit une évolution de la notion de partage du pouvoir allant d’un «pouvoir sur» à un «pouvoir avec».

Les auteurs concluent leur démonstration en nous incitant à rechercher de nouveaux Molière, La Fontaine, Rousseau car ces grands écrivains, entre impertinence et vanité, ont su nous empêcher de nous endormir sur nos acquis.

Ils concluent en reprenant le terme de «décoïncidence» de François Jullien qui résume la spécificité de la transformation que nous cherchons à construire: «Défaire les coïncidences pour rouvrir des possibles».

Les auteurs font partie du groupe KEA & Partners qui est devenu le premier cabinet européen de conseil en stratégie et à avoir adopté la qualité de «société à mission».