Idées reçues et agriculture: Parole à la science

Présélection prix Turgot 2018

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Catherine Regnault-Roger, Presse des Mines. (Préface de Gérard Tendron).

L'avis du Club de présélection du prix Turgot
Jean-Louis Chambon

Dans ce moment de prolifération des fake news et des «idées reçues», l’agriculture et l’agroalimentaire paient un lourd  tribu à la désinformation.

Aussi cette parution de l’Académie d’Agriculture de France, «héritière de la société d’agriculture de la généralité de paris fondée en 1761 par Louis XV et dans laquelle s’est illustré en son temps le Baron de l’Aulne, Anne Robert Jacques Turgot» se révèle particulièrement précieuse. Publié aux Presses des Mines et dirigé par Catherine Regnault-Roger dont les compétences sont unanimement reconnues par ses pairs et auteur de nombreux ouvrages, ce collectif rassemble les analyses d’éminentes personnalités spécialistes de l’ensemble des questions qui touchent à l’agriculture en donnant par priorité: «la parole à la science». Ainsi les questions touchant à la production et à la transformation agricoles comme à l’alimentation et à l’environnement sont au centre des développements conduits par les auteurs et se proposent de répondre à ce débat sociétal sur l’avenir que la Société entend construire.

Des idées reçues, des rumeurs anxiogènes circulent sur la quasi-totalité de ces sujets et alimentent les inquiétudes grandissantes.

Toutefois les connaissances scientifiques apportent des réponses qui devraient pouvoir faire consensus: biodiversité, abeilles, pesticides, alimentation bio, perturbateurs endocriniens, OGM… Faire la part du vrai et du faux, telle est l’ambition qui s’avère particulièrement réussie de cette exceptionnelle parution.

En énonçant des faits objectifs par rapport à toutes les idées fausses qui sont véhiculées sur ces sujets au plan politique et médiatique, et devenus particulièrement sensibles, les auteurs, membres de l’Académie d’Agriculture de France, spécialistes de ces questions peuvent permettre à tout un chacun d’y voir plus clair. Ce n’est pas le moindre de leurs mérites. Parole donc à la science… pour échapper à l’obscurantisme et au déclinisme, avec le souci comme le précise le préfacier Gérard Tendron, «du souci de promouvoir le progrès scientifique et technique sans occulter les préoccupations sociétales et la nécessité de faire une juste place aux préoccupations éthiques». Une parution autant précieuse par son contenu que sa rareté.