Surfaces d’habitat et d’infrastructure en extension continue

AWP

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L’OFS constate une hausse d’un tiers en trente ans dans l’ouest, le centre et le nord de la Suisse.

Les surfaces d’habitat et d’infrastructure de l’ouest, du centre et du nord de la Suisse ont augmenté de 31% en un peu plus de trente ans. Cette progression s’est faite principalement au détriment des surfaces agricoles, annonce lundi l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Les surfaces d’habitat et d’infrastructure de ces régions se sont accrues en moyenne de 1983 hectares par année, quasi l’équivalent du lac de Morat. Elles se sont développées pour 41% sur des prairies naturelles et des pâtures, pour 35% sur des terres arables, pour 16% sur des surfaces d’arboriculture fruitière, de viticulture et d’horticulture et pour 2% sur des alpages.

Leur extension s’est faite pour 94% au détriment des terres cultivées et pour 6% des forêts, des zones buissonnantes et autres surfaces boisées. La part des surfaces d’habitat et d’infrastructure dans la superficie totale a passé de 7,9 à 10,3%.

Les surfaces agricoles ont perdu en moyenne 2320 hectares par année entre 1982 et 2015 dans les régions considérées. Leur part dans la superficie totale a diminué, passant de 44 à 41%.

Le quatrième relevé de la statistique de la superficie, en cours de réalisation, est achevé pour 65,8% du territoire suisse. Les résultats disponibles couvrent 21 cantons de l’ouest, du centre et du nord de la Suisse ainsi que leurs zones limitrophes. Ces données informent sur l’évolution de l’utilisation du sol durant trois périodes successives couvrant au total 33 années.

Différentes tendances

Le taux de croissance des surfaces d’habitat et d’infrastructure a diminué dans les régions considérées. Il est passé de 1% par année entre 1982 et 1994, à 0,8% entre 1994 et 2006 et à 0,7% entre 2006 et 2015.

Outre les aires de bâtiments, les surfaces d’habitat et d’infrastructure comprennent les aires industrielles et artisanales, toutes les surfaces dédiées aux transports, les espaces verts et les lieux de détente, ainsi que les surfaces d’installations pour l’approvisionnement en énergie, les décharges et les chantiers.

L’évolution des aires de bâtiment et des surfaces de transport a été semblable à celle des surfaces d’habitat et d’infrastructure. La croissance des surfaces occupées par les bâtiments à plusieurs logements s’est un peu accélérée entre 2006 et 2015. Après avoir ralenti, la croissance des aires industrielles et artisanales s’est également renforcée légèrement.

Les surfaces d’infrastructure spéciale ont, elles, perdu du terrain depuis 1982. Ce recul est dû principalement à la diminution des surfaces occupées par les chantiers et les sites d’extraction (gravières, extraction de sables, carrières de pierre).

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