Le groupe voit en revanche ses résultats reculer, en ligne avec les attentes. Les ambitions sont revues en légère hausse pour 2018. Le titre progresse.
La société immobilière PSP a une nouvelle fois profité de l’effet positif du rachat d’immeubles à Edmond de Rothschild pour gonfler ses revenus des immeubles sur neuf mois. Le groupe voit en revanche ses résultats reculer, une baisse attendue par la direction et les analystes.
De janvier à fin septembre, les revenus des immeubles se sont enrobés de 2,3% sur un an à 208,9 millions de francs, indique mardi le groupe zougois.
Depuis le début de l’année, PSP profite d’une base de comparaison favorable après l’intégration en février de bâtiments appartenant auparavant au groupe bancaire genevois Edmond de Rothschild à Genève, Lausanne, Fribourg et Lugano.
Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) avant revalorisations s’est fixé à 184,6 millions de francs, raboté de 1,3%. Ces deux indicateurs sont plus ou moins dans la cible des prévisions du consensus AWP.
Le bénéfice net avant revalorisations s’est contracté de 2,2% à 134,8 millions de francs, précise le communiqué.
Les revalorisations ont atteint 107,6 millions de francs, contre 17,7 millions il y a un an. Ce bond s’explique par la reclassification de la «Grosspeter Tower» à Bâle en immeuble d’investissement et par le projet «Atmos» à Zurich, selon le communiqué. Grâce à ces effets, le bénéfice net a gonflé d’un tiers à 220,3 millions.
Depuis le dernier pointage semestriel, le taux de vacance a été amélioré de 0,7 point de pourcentage à 6,1%. Une écrasante majorité (97%) des contrats de location arrivant à terme cette année avaient été renouvelés à fin septembre. La valeur du portefeuille immobilier était de 7,38 milliards de francs au 31 septembre, contre 7,05 milliards à fin 2017.
PSP rappelle que les immeubles rachetés à Edmond de Rothschild jouissent tous d’une position centrale et sont tous «parfaitement maintenus». Cette acquisition stratégique a permis à l’entreprise immobilière de renforcer sa présence en Suisse romande.
D’autres changements sont intervenus dans le portefeuille immobilier depuis le début de l’année. Au printemps, PSP a vendu un bien au Petit-Lancy, dans le canton de Genève, et un projet en développement dans la commune argovienne de Rheinfelden. Deux immeubles à Zurich et Fribourg devraient être cédés rapidement.
Le groupe zougois fait également le point sur les dommages subis cet été sur un chantier en face de la gare de Zurich. Un incendie a ravagé à fin août deux propriétés, ce qui va repousser la fin de la première phase des travaux d’un année et demie, à mi-2021. La cause du sinistre fait encore l’objet d’investigations.
Pour l’année 2018, le groupe a revu ses ambitions légèrement à la hausse. L’Ebitda est toujours attendu à 240 millions de francs. Le taux de vacance devrait atteindre désormais 5%, contre 6% auparavant.
A la Bourse, l’action PSP a terminé en hausse de 1,5% à 99,10 francs, dans un SPI en progression de 0,27%.