Au niveau de la propriété, les acheteurs sont de plus en plus confrontés à la forte hausse des prix, une offre limitée et aux restrictions imposées par les banques en matière de financement.
Les loyers devraient encore reculer l’année prochaine en Suisse, face à des taux de vacance toujours en hausse. Au niveau de la propriété, les acheteurs sont de plus en plus confrontés à la dure réalité des prix en forte hausse, d’une offre limitée et aux restrictions imposées par les banques en matière de financement.
Le taux de vacance, qui mesure le nombre de logements inoccupés comparé à l’ensemble du parc immobilier, a freiné sa progression cette année, augmentant de seulement 4 points de base à 1,66% pour un total de 62’100 logements vides, a indiqué jeudi le spécialiste de l’immobilier Wüest Partner dans une étude.
Concentrés essentiellement sur les appartements en location, ces logements vides se situent majoritairement dans les cantons d’Argovie, de Berne, du Tessin, du Valais et de Soleure.
Le ralentissement observé au niveau du taux de vacance est cependant en trompe-l’oeil, car il a été soutenu par l’augmentation des ménages constitués d’une seule personne et des résidences secondaires.
Ces prochaines années, le taux de vacance devrait reprendre sa progression, a estimé Wüest Partner, les tendances précédemment observées ne devant pas s’accentuer alors que le nombre de logements disponibles va poursuivre sa progression.
En résulte pour 2020 une baisse des loyers anticipée de -0,9%. Les contrats de location en cours devraient également bénéficier d’un allègement, la société immobilière tablant sur un abaissement du taux hypothécaire de référence à 1,25%, ce qui induirait une potentielle baisse des loyers de 2,91%.
Ces baisses de loyers interviennent après un repli de 1,5% au niveau national entre le deuxième trimestre 2018 et la même période en 2019. L’évolution a cependant été très contrastée. Alors que la ville de Zurich (-5,5%), le Tessin (-3,7%) et l’Arc lémanique (-2,4%) ont enregistré des reculs notables, les loyers ont augmenté dans le canton de Genève (+0,4%) et surtout dans les Grisons (+3,6%).
Au niveau de la propriété, les candidats à l’achat se trouvent toujours confrontés à la même problématique composée d’une offre rare, de prix élevés et de conditions de financement restreintes, qui contrebalancent des taux hypothécaires historiquement bas.
«Dans de nombreuses villes, les prix ont atteint des niveaux qui ne sont plus à la portée pour la plupart des ménages», notamment à Zurich et Genève, a souligné Wüest Partner.
Le prix moyen d’une maison de 5 pièces se situe ainsi actuellement à 885’000 francs. En incluant le taux d’intérêt calculatoire de 5% qu’appliquent les banques, un ménage devrait gagner 160’000 francs par an pour prétendre à un emprunt hypothécaire.
Pour les appartements, la demande devrait cependant encore être portée par les conditions de financements attrayantes et les prix devraient se stabiliser, après avoir reculé de 1,9% en moyenne nationale cette année.
Les maisons, profitant toujours d’une offre restreinte, ont vu leur prix bondir de 4,4%, une hausse inégalée depuis 2012. Ils devraient encore croître de 1,2% en 2020.