Alors que le résultat opérationnel a dépassé les attentes sur les six premiers mois de l’année, les entrées de commandes se sont également révélées solides.
La société de construction Implenia avance dans sa restructuration. Alors que le résultat opérationnel a dépassé les attentes des analystes sur les six premiers mois de l’année, les entrées de commandes se sont également révélées solides, a-t-elle indiqué mardi. Les prévisions pour 2021 ont été confirmées.
Le bénéfice net a été plus que divisé par deux à 22,4 millions, contre 53,6 millions au premier semestre 2020. La comparaison est toutefois peu pertinente, dans la mesure où l’exercice précédent avait été marqué par plusieurs effets uniques, dont l’introduction en Bourse de son ancienne division Ina Invest en juin 2020.
Le résultat opérationnel (Ebit) a atteint 40,0 millions, au-dessus des projections du consensus AWP, contre 56,2 millions un an plus tôt. Hors effets uniques liés à l’IPO d’Ina Invest, l’Ebit ajusté avait atteint 3,7 millions au premier semestre 2020, contre 22,9 millions sur les six premiers mois de l’année 2021. Toutes les divisions ont apporté leurs pierres à l’édifice.
Les ventes se sont inscrites en léger repli (-2,2%) à 1,88 milliard, bien au-dessus des 1,67 milliard escompté par les analystes. Ce repli s’explique par une sélection plus rigoureuse des projets, offrant de meilleures marges.
Les entrées de commandes se sont inscrites à 6,6 milliards, contre 6,2 milliards à la même période un an plus tôt. Implenia a remporté des projets importants et racheté Bam Swiss, prestataire de services de construction dans le domaine de la santé, auparavant détenu par le groupe néerlandais Royal BAM.
Implenia, tout comme le secteur de la construction dans son ensemble, fait face à la hausse des prix des matériaux depuis le début de l’année, ainsi qu’à des goulets d’étranglement dans sa chaîne d’approvisionnement. Toutefois, l’impact financier de ces difficultés est pour le moment resté limité.
Des efforts sont toutefois nécessaires pour renforcer ses fonds propres. A moyen terme, le taux de fonds propres est ciblé à plus de 20%, a déclaré dans une téléconférence le directeur général André Wyss. «Nous ne sommes pas encore là où nous voudrions être», a-t-il indiqué. A fin juin, cet indicateur se situait à 11,1%.
Pour atteindre son objectif, Implenia devra accroître ses ventes, qui devront être rentables. Les activités offrant de mauvaises marges et les participations non nécessaires au niveau stratégique ont été abandonnées, le portefeuille s’en trouvant désormais presque totalement assaini, a précisé Implenia.
La performance de sa filiale Ina Invest, introduite en Bourse en juin 2020, et dans laquelle Implenia détient une participation, et des revalorisations dans son portefeuille immobilier, ont également consolider le capital.
Les prévisions pour 2021 ont été confirmées, avec un Ebit escompté à plus de 100 millions et une marge Ebit attendue à 4,5% à moyen terme.
Implenia a dépassé les attentes opérationnelles au premier semestre, remarquent les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Le carnet de commandes est bien fourni, avec d’importants contrats dans la construction de tunnels et d’infrastructures. L’évaluation des risques et de la qualité des projets devrait permettre d’améliorer la visibilité de la rentabilité à moyen terme.
La marge Ebit ajustée au niveau du groupe reste basse à 1,2%, même si les six premiers mois de l’année sont généralement plus faibles en raison de motifs saisonniers, critiquent les analystes de Vontobel. Les prévisions sont confirmées en dépit des incertitudes sur les prix des matières premières. «Cela reste difficile de créer de la valeur pour les actionnaires pour Implenia», selon eux.
Vers 10h50, le titre Implenia lâchait 1,3% à 23,66 francs, dans un SPI en hausse de 0,13%