Les surfaces vacantes de bureaux en Suisse ont bondi de 23% à 2,3 millions de mètres carrés en 2020, un niveau inédit depuis 2014, indique la société immobilière CSL.
L’immobilier de bureaux a du plomb dans l’aile, les surfaces disponibles dans ce segment s’étant envolées l’année dernière sous l’effet de la pandémie de coronavirus et la généralisation du télétravail, a affirmé mercredi CSL dans une étude. Le segment de l’habitation n’est pas épargné.
Les surfaces vacantes de bureaux en Suisse ont bondi de 23% à 2,3 millions de mètres carrés en 2020, un niveau inédit depuis 2014, a souligné la société immobilière. Les emplacements périphériques sont les principales victimes de la suroffre dans le secteur, alors que la demande a augmenté dans les grands centres urbains comme Zurich.
«Un milieu urbain doté d’une offre attrayante en matière de restauration et d’activités de loisirs, ou la proximité avec les clients» soutiennent l’offre en centre-ville. L’usage accru du télétravail «ne signifie donc pas la fin des bureaux, mais va renforcer l’importance comme lieu de rencontre et de collaboration» entre professionnels, selon CSL.
Cette tendance devrait s’accentuer cette année. Les faillites jusqu’à présent évitées grâce aux aides publiques risquent également de déverser davantage de locaux disponibles sur le marché.
«De entreprises cherchent des solutions pour réduire leurs coûts fixes malgré des contrats (de location) à long terme. Si ces efforts devaient aboutir, cela ouvrirait la voie à une nouvelle progression de la suroffre», ont averti les auteurs de l’étude.
Les loyers pourraient également se retrouver sous pressions, de nombreuses sociétés cherchant à sous-louer leurs locaux vacants à des tarifs attrayants.
Dans le secteur du logement, le taux de vacance est passé de 1,66% en 2019 à 1,72% l’année dernière, s’approchant du plus haut à 1,85% enregistré en 1988. La frénésie de construction d’appartements, poussée par des investisseurs en mal de placement, a soutenu cette tendance.
Le segment du logement en propriété s’est par contre renforcé sous le coup de la pandémie, les locataires - confinés à domicile - cherchant à améliorer leur situation. «Même des logements en périphérie, jusqu’à présent difficilement vendables, ont trouvé preneur en 2020, le temps de déplacement étant compensé par le télétravail», a précisé CSL.