COVID-19: une bénédiction pour les entreprises de la proptech

Communiqué, Credit Suisse

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Le Credit Suisse publie le «Swiss PropTech Report 2021».

2020 a été une année riche en défis également pour les entreprises de la proptech. La proptech, qui fournit des solutions technologiques au secteur immobilier, a bien résisté à cette rude épreuve. Elle a enregistré une forte croissance l’an dernier également et devrait, à terme, profiter considérablement de l’inflexion du secteur immobilier vers des solutions numériques. Selon les économistes du Credit Suisse, toutes les entreprises de la proptech ne réussiront pas à s’imposer sur le marché. Dans le dernier sondage réalisé auprès des entreprises de la proptech par le Credit Suisse en partenariat avec le réseau SwissPropTech, les avantages pour le client ont été identifiés comme le facteur de réussite le plus important. La plupart des personnes interrogées désignent ensuite la qualité de l’équipe de direction et l’évolutivité du modèle commercial comme éléments clés du succès.

À l’instar des autres branches, la crise du coronavirus a obligé le secteur encore jeune de la proptech à faire face l’an dernier à quelques défis et lui a fait traverser sa première rude épreuve. Nombre de sociétés immobilières ont été fortement mises à contribution par la pandémie et ont renoncé à des projets d’innovation. Les proptechs ont par conséquent été nombreuses aussi à devoir se battre, parfois péniblement, pour pouvoir poursuivre leurs projets.

Recul du volume d’investissement 2020

Peu après l’apparition de la pandémie, la confiance et le goût du risque des investisseurs se sont effondrés. L’incertitude n’a été que de courte durée, mais selon le Center for Real Estate Technology & Innovation (CRETI), cette humeur temporairement morose s’est répercutée en 2020 sous la forme d’un recul de 25% du volume global investi en capital-risque dans les start-up de la proptech. Globalement, les investisseurs se sont concentrés plus fortement sur les plus grosses transactions et sur des périodes d’entrée plus lointaines.

La pandémie de COVID-19 a laissé peu de traces dans le secteur de la proptech

En revanche, les chiffres financiers des entreprises de la proptech ne laissent apparaître que peu de traces de la crise du coronavirus. En dépit de la pandémie, près de 80% de ces entreprises ont pu continuer à augmenter leurs effectifs au cours des douze derniers mois, de 71% en moyenne. Seulement 3% des proptechs interrogées ont indiqué un recul du nombre d’employés. La pandémie n’est pas parvenue non plus à saper l’optimisme régnant dans le secteur: pour l’avenir, 87% s’attendent à une nouvelle augmentation de leurs effectifs au cours des douze prochains mois, et même au moins à un doublement dans certains cas. Les baisses de chiffre d’affaires peuvent également être considérées comme limitées. Une petite minorité des proptechs (10%) a accusé un recul de son chiffre d’affaires l’an dernier. En revanche, 80% des proptechs ont enregistré une nette croissance de plus de 5% pendant la crise du coronavirus. Dans l’ensemble, les proptechs ont en moyenne généré une croissance du chiffre d’affaires de 68% au cours de l’année 2020.

Pandémie de COVID-19: une bénédiction plus qu’une malédiction pour les entreprises de la proptech

La pandémie continuant à sévir, les solutions proposées par les entreprises de la proptech ont connu un regain d’intérêt dans le secteur immobilier. Cette tendance s’est maintenue pendant l’année en cours. Selon les indications des proptechs, quatre entreprises sur cinq du secteur immobilier sont ouvertes aux solutions proposées par les pionniers de la technologie. Les proptechs peuvent donc tabler sur un avenir radieux. En 2021, la branche vise un doublement de son chiffre d’affaires. Une croissance du chiffre d’affaires plus élevée qu’en 2020 est aussi attendue pour 2022 et 2023.

Très forte densité d’entreprises de la proptech en Suisse

Le nombre des proptechs actives en Suisse a également augmenté, même si ce n’est plus aussi rapidement que cela avait été le cas jusqu’au milieu de l’année 2018. Avec plus de 320 entreprises, la Suisse affiche en comparaison internationale une densité particulièrement forte d’entreprises de la proptech. L’Allemagne, qui est bien plus grande, affichait pour sa part à la fin 2020 un nombre à peine supérieur de 330 proptechs.

Le succès a de nombreuses causes…

Malgré la forte densité existante, le marché voit sans cesse apparaître de nouvelles proptechs aux idées commerciales similaires ou même identiques. Selon les économistes du Credit Suisse, toutes ces entreprises ne réussiront pas à se positionner sur le marché. La question se pose donc de savoir quels sont les facteurs déterminants pour la réussite commerciale des proptechs. La réponse n’intéresse pas uniquement les investisseurs qui risquent leur propre capital ou les clients qui consacrent du temps et de l’argent pour des projets stratégiquement importants. La réponse est aussi d’importance pour les proptechs elles-mêmes, qui ont beaucoup investi en termes de capital et d’engagement et qui veulent mettre le cap sur l'avenir.

...mais trois facteurs sont toujours mentionnés en premier

Une liste de quinze facteurs de réussite a été établie en s’appuyant sur une étude préliminaire soutenue par les économistes du Credit Suisse, étude dont les résultats ont servi dans le Swiss PropTech Report. Trois éléments se retrouvent parmi les principaux facteurs de réussite: les avantages pour le client, la qualité de l’équipe de direction et l’évolutivité. Ces trois facteurs ont également été mentionnés le plus souvent et dans le même ordre par les proptechs lors du sondage annuel réalisé par le Credit Suisse et le réseau SwissPropTech. Viennent ensuite les facteurs unique selling proposition, timing, réseau/coopération, modèle commercial et simplicité de l’intégration des produits.

Facteurs de succès des proptechs

Évaluation des principaux facteurs par les proptechs (chaque participant à l’enquête attribue 15 points)

Sources: Enquête PropTech du Credit Suisse 2021

 

Le «Swiss PropTech Report 2021» est disponible (en anglais) en cliquant ici.

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